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C’est un métier à « haute valeur manuelle ». Dixit Jean-Pierre Sibio, formateur référent pour le CAP Maroquinerie, à Fougères (Ille-et-Vilaine).
Depuis 2021, une formation a été lancée pour répondre aux grandes difficultés de recrutement que rencontre l’industrie maroquinière du bassin fougerais. Et le dispositif affiche un taux de réussite de 100 %.
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La clé de ce succès : une formation sur mesure pour les demandeurs d’emploi, ouverte aux apprentis (17-29 ans) comme aux stagiaires (formation continue) et dispensée au cœur d’une entreprise fougeraise de maroquinerie de luxe.
De belles perspectives d’emploi
Sur un plateau technique complet – une grande salle avec l’intégralité du matériel auquel ils seront confrontés -, les élèves ont une année scolaire pour acquérir toutes les techniques nécessaires, que leur enseigne Jean-Pierre Sibio.
En chiffres
– À partir de 18 ans
– 100 % de réussite (sur les trois années écoulées)
– Une durée de 9 mois
– 721 heures en centre et 469 heures en entreprise
« Cette durée permet d’apporter une qualité dans les compétences et, à la sortie, ils peuvent s’engager dans la voie managériale comme dans celle artisanale », appuie-t-il, ajoutant avec fierté que « l’an dernier, deux stagiaires ont été directement embauchés, après leur CAP, par deux maisons parisiennes : Chanel et Hermès ».
Les personnes formées deviennent des maroquiniers, pas des opérateurs en maroquinerie.
Et si cette formation est aussi intéressante, c’est notamment pour ses débouchés : « Il y a des perspectives d’emploi et d’évolution importantes, avec de très beaux parcours à faire dans l’industrie », souligne Stéphane Perrin-Sarzier, vice-président de la Région, ajoutant que « nous devons sortir de cette image négative de l’emploi industriel ».
Intégralement pris en charge par la Région
Le Groupement d’établissements publics locaux d’enseignements (Greta)-CFA Est Bretagne est à la manœuvre dans cette formation et bénéficie pour cela du soutien financier de la Région Bretagne, à travers son dispositif Qualif Emploi. « Il finance chaque année près de 300 formations qualifiantes pour favoriser la montée en compétences des Bretonnes et Bretons et répondre aux besoins des employeurs », détaille la collectivité.
Reconversion professionnelle
La création de cette filière émane en effet d’une analyse des besoins locaux, très importants en maroquinerie dans le bassin fougerais. « Elle est d’ailleurs en cohérence avec nos propres filières initiales, au lycée professionnel Jean-Guéhenno », fait valoir Olivier Pinzan, proviseur de ce lycée et chef d’établissement du Greta.
« Il est aussi important de permettre à des salariés de se reconvertir tout en restant dans le même secteur géographique », insiste Stéphane Perrin-Sarzier, prenant pour exemple les licenciements causés par la fermeture de l’abattoir AIM à Antrain (Val-Couesnon) ou celle toute récente de l’usine Michelin de Vannes.
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