Guillaume Leroy, doctorant en droit pénal des affaires et président de l’association Transparence Citoyenne, s’interroge sur l’organisation prochaine du Conseil de Paris et sur les délibérations qui vont y être proposées, ce 21 mai. Il s’insurge des dépenses faramineuses de la mairie de Paris, sous couvert d’un affichage humanitaire.
Du 21 au 24 mai prochain, l’assemblée des élus de la capitale se réunira pour décider des grandes ambitions de la ville. Les Parisiens s’attendront sûrement à avoir quelques éclaircissements sur la politique d’Anne Hidalgo, dirigée dans le silence feutré de son cabinet. Que nenni, le Conseil de Paris se grimera pour l’occasion en guichet social de luxe, attribuant des subventions en veux-tu en voilà, à des associations idéologues ou parfois loufoques. Chroniques d’une mairie atteinte de subventionnite aiguë.
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Demandez, et vous recevrez. Ce verset biblique semble être devenu la nouvelle maxime de la majorité au Conseil de Paris. Depuis sa réélection, la maire de Paris et sa majorité attribuent annuellement un montant avoisinant les 300 millions d’euros de subvention. Si certaines peuvent s’avérer justifiées, comme celles allouées à l’ensemble du réseau de crèches municipales, d’autres subventions sont attribuées à des projets bien loin des préoccupations des Parisiens.
Subventionnite aiguë
À ce titre, le contribuable parisien s’étonnera sûrement d’avoir financé plusieurs associations œuvrant à des milliers de kilomètres des frontières hexagonales. Ainsi, 15 000 € ont été attribués en février 2024 à l’association Quartiers du Monde, afin « d’essaimer le modèle de développement alternatif durable avec perspective de genre de la Mesa Hunzahuna qui consiste à renforcer la gestion collective des ressources naturelles via une approche écoféministe, autour d’activités d’agriculture urbaine de gestion des déchets et la création d’espaces de dialogue sur le changement climatique et le genre à Suba en Colombie. » Comprendra qui pourra ! Au total, plus de 80 000 € ont été attribués au titre du pouvoir diplomatique décentralisé de la mairie de Paris, rien que pour l’année 2024, qui ne fait que commencer.
Ce montant peut paraître dérisoire au regard du budget global, faramineux, de la ville de Paris. Toutefois, la générosité d’Anne Hidalgo ne s’arrête pas aux frontières de ce « pouvoir diplomatique décentralisé ». En effet, une ribambelle d’associations françaises militant pour un accueil plus large des migrants est, chaque année, subventionnée grassement par la Ville de Paris : rien que pour le prochain Conseil de Paris, ce ne sont pas moins de 192 associations de défense des droits des réfugiés qui bénéficieront de la bonté des élus de la ville, pour un montant total de 3,25 millions d’euros ! Ainsi, les Amis des Migrants suédophones en France recevront 6 000 euros pour favoriser leur accueil en France…
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Pour justifier du bien-fondé juridique du versement de cette manne financière, la mairie de Paris argue de la poursuite d’un objectif « humanitaire » et réfute toute motivation politique. Ainsi, ces différentes subventions respecteraient les conditions de validité établies par la jurisprudence administrative : pour qu’une subvention puisse être attribuée à une association, il faut justifier d’un « intérêt local » ou « d’une action à caractère humanitaire » et respecter la neutralité politique qui incombe à toute entité publique.. Le Conseil d’État s’est d’ailleurs très récemment rangé derrière cet argumentaire et a validé, sans sourciller, l’octroi d’une subvention à l’association SOS Méditerranée.
Rockefeller des ONG
Pourtant, la vision d’ensemble des subventions accordées par le Conseil de Paris donne une tout autre image. Comment ne pas deviner le militantisme d’Anne Hidalgo derrière ces millions d’euros versés tous les ans à des associations idéologues ? Comment ne pas percevoir le désir de l’ancienne candidate à l’élection présidentielle de devenir la Rockefeller des ONG de tout bord, avec l’argent des Parisiens ?
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Le clientélisme n’est pas la seule problématique éthique de ces subventions distribuées à tire-larigot. La maire de Paris n’oublie ainsi pas ses connaissances dans ses délibérations généreuses. L’association J’accueille est l’heureuse bénéficiaire d’une allocation de 30 000 €. Si l’objet de cette association coïncide parfaitement avec les canons de la mairie de Paris, elle a aussi l’avantage d’être dirigée par… Benoît Hamon, prédécesseur PS d’Anne Hidalgo à la présidentielle. L’association Les Pierrots de la Nuit, dirigée par Emmanuel Coblence, membre de la majorité municipale, a également reçu la coquette somme de 100 000 € pour une activité que d’aucuns qualifieraient de « minime ».
Ces pratiques d’un autre temps démontrent le manque d’égard que portent les dirigeants parisiens à leurs administrés. Alors que le contribuable parisien voit ses taxes flamber de plus de 50 %, la Mairie poursuit sa gabegie dans la gestion des deniers publics. Emmanuel Macron affirmait en 2022 que l’argent magique n’existe pas. Il faut croire qu’Anne Hidalgo, a réussi à donner tort au Président de la République.
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