Les Bourses mondiales ont passé la séance à digérer les mesures chinoises pour finalement clôturer avec de légers gains. Dans une journée sans grands événements, les marchés sont déjà tournés vers les prochains résultats trimestriels des sociétés.
La tendance du marché
La Bourse de Paris a connu une séance très variable en fluctuant entre les gains et les pertes. Le CAC 40 a passé une bonne partie de la journée en stagnation dans le rouge tiré vers le bas par les poids lourds du luxe comme Kering (- 3,83%), LVMH (- 2,34%) ou Christian Dior (- 2,03%). Les annonces chinoises du week-end ont déçu les investisseurs qui n’ont pas eu de gros évènements à se mettre sous la dent pour tourner la page. Il a fallu attendre les ouvertures Outre-Atlantique pour retrouver de l’optimisme et inverser la vapeur. La prudence reste tout de même de mise puisque le rythme de publication des résultats trimestriels va s’accélérer et de nombreuses sociétés sont particulièrement attendues par les marchés dans les prochains jours.
Du côté des indices en France et dans le monde
| CAC 40 | + 0,32% | 7 602,06 points |
| SBF 120 | + 0,29% | 5 758,48 points |
| DAX | + 0,69% | 19 508,29 points |
| FTSE 100 | + 0,47% | 8 283,04 points |
| Nikkei | + 0,57% | 39 605,80 points |
| Dow Jones* | + 0,36% | 43 019,30 points |
| Nasdaq* | + 0,56% | 20.385,92 points |
| *indice arrêté à la clôture des bourses européennes | ||
Le Dax, à la Bourse de Francfort, a atteint un niveau record en clôture, à 19.508,29 points, après avoir battu son pic historique en séance également, à 19.518,44 points.
Le fait du jour
Attendues au tournant par les marchés, les annonces chinoises ont reçu un accueil en demi-teinte lors de cette séance. Ce samedi, Lan Fo’an, ministre chinois des Finances, a annoncé un recours massif à l’endettement public avec environ 297 milliards d’euros d’obligations spéciales qui pourraient être utilisés d’ici la fin de l’année. Pékin prévoit également d’en émettre de nouvelles «pour soutenir les grandes banques commerciales publiques». Malgré tout, l’absence de détails et de perspectives concrètes de relance inquiète les investisseurs. Les interrogations sur une véritable volonté de «booster» la deuxième économie mondiale grandissent alors que l’Empire du milieu traverse une crise immobilière majeure, que la consommation est en berne et que le taux de chômage chez les jeunes explose. Les mesures sont jugées trop dispersées pour obtenir des effets apparents. La déception de ces annonces entraîne avec elle le secteur du luxe, dépendant de la conjoncture chinoise, et les cours pétroliers qui scrutent les variations de la demande venue de Chine.
Les valeurs en vue
Le Top
La réunion de la Banque centrale européenne (BCE) n’aura lieu que jeudi, mais les attentes autour de celles-ci ont déjà des effets. Nexity profite déjà de la possible baisse des taux de 0,25 point pour signer la plus grosse performance du SBF 120 avec une hausse de 4,21%. Le secteur immobilier, en grande difficulté depuis plusieurs mois, commence à voir le bout du tunnel et les marchés sont de plus en plus optimistes. Le promoteur immobilier français verrait potentiellement naître une dynamique positive avec la baisse des taux, qui permettrait de relancer les transactions immobilières. La société compte également sur les annonces de Michel Barnier pour repartir de l’avant avec le retour du prêt à taux zéro (PTZ) sur tout le territoire pour les primo-accédants, l’assouplissement du diagnostic de performance énergétique et la réévaluation de la réglementation ZAN qui limite la construction sur des terres naturelles.
Le Flop
La plus grosse chute du SBF 120 est à mettre au crédit du groupe Vicat. Le cimentier français a connu une journée difficile avec une perte de 5,62%, soit 2,05 euros à 34,40 euros. Les actions étaient dans le rouge à des profondeurs proches de ceux du CAC 40 avant une chute spectaculaire en cours de séance. Un plongeon mystérieux puisque aucune recommandation n’a été effectuée sur le titre et que les résultats trimestriels sont attendus le 4 novembre.
La citation du jour
« On s’est battu pour que le Doliprane soit reproduit en France et qu’on reproduise des molécules et des médicaments qui sont indispensables. Et ensuite il y a la propriété capitalistique. Et là, le gouvernement a les instruments pour garantir que la France soit protégée. »
En marge d’un déplacement pour la première journée du Mondial de l’auto, Emmanuel Macron a réagi à la potentielle vente d’Opella, propriétaire du Doliprane, au fonds d’investissement américain CD&R.
L’agenda du mardi 15 octobre
La séance de demain sera marquée par de nombreuses publications qui pourraient bousculer leurs marchés respectifs comme les chiffres du chômage au Royaume-Uni, les prix à la consommation en France ou la production industrielle dans la zone euro. Du côté des valeurs, LVMH sera la première société du CAC 40 à délivrer les résultats du troisième trimestre après la clôture.
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