Mobil-homes, parcs aquatiques, toboggans géants : les campings ont fortement évolué et n’ont plus rien à voir avec le passé. Le camping, synonyme autrefois de vacances pas chères, est-il aujourd’hui trop cher ?
Arriver sur un terrain de camping, installer sa caravane ou monter sa tente : une scène qui appartient presque au passé. Il suffit de taper le simple mot « camping » sur Google pour voir apparaître, non pas des photos d’emplacements herbeux, mais des mobil-homes, d’immenses parcs aquatiques et leurs toboggans.
Les petits campings familiaux doivent affronter la forte concurrence de campings d’une tout autre dimension. Ils s’appellent Capfun, Sandaya, Tohapi, Homair, Sunêlia, Yelloh village, Camping Paradis ou Aloa vacances. Les mobil-homes ont remplacé les caravanes, la piscine rectangulaire est devenue un espace aquatique, les petites animations ont laissé place à de vrais spectacles de comédies musicales, de magie ou de soirées mousse.

Plaire aux enfants pour plaire aux parents
« Les attentes des campeurs de 2025 ne sont plus celles des années 1960 », estime le président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air Nicolas Dayot interrogé par Que Choisir. « Ils veulent plus d’équipements, plus de confort et plus de prestations ». Si les nouveaux géants du camping ont des airs de parcs d’attractions, c’est pour une bonne raison : « Ce sont les enfants qui sélectionnent le camping où la famille passera les vacances », explique le fondateur de Sandaya François Georges. Le slogan de Capfun le confirme : « Te faire passer les vacances en famille dont tu rêvais quand tu étais enfant ».
Capfun est probablement la marque de camping qui exploite le plus à fond cette logique : immenses piscines, toboggans tsunami à descendre en bouée, spacebowl (une immense toupie dans laquelle arrive un toboggan), pistes de pumptrack… Sans oublier les clubs enfants. Jeunes enfants, adolescents, parents, tout a été pensé pour toute la famille.

Un budget vacances conséquent
Ces attractions ont évidemment un coût pour les clients. La semaine pour 6 personnes en plein mois d’août au bord de la mer avoisine ou dépasse les 2000 € en moyenne contre 400 € en basse saison. On est loin de la semaine à 20 € la nuit pour un emplacement nu où planter sa tente. Ces prix ne freinent manifestement pas les clients. Près d’un tiers des Français ont passé des vacances dans un camping au cours des trois dernières années, selon un sondage Ifop-FNHPA. Et 61 % des séjours en camping ont lieu des 4 ou 5 étoiles.
Quelle que soit la chaîne de camping, les mobil-homes proposent une cuisine équipée, plusieurs chambres individuelles, la climatisation, un canapé, une terrasse. Le confort n’a plus rien à voir avec la tente. Pour les gestionnaires de campings, ce sont de lourds investissements. Un parc aquatique peut coûter entre 1 et 4 millions d’euros. Un mobil-home est facturé de 20 à 25 000 € au prix d’usine, jusqu’à 30 000 € avec les équipements et le montage.
Mais les campings s’y retrouvent. « Louer une parcelle nue sur laquelle un campeur plantera sa tente, cela génère de 1500 à 6000 € de chiffre d’affaires dans la saison. Un mobil home vous permet d’atteindre 10 000, voire 20 000 € par an », explique à Que Choisir le fondateur de Sandaya François Georges, avec une période de location plus longue dans l’année au printemps ou en septembre. C’est pourquoi les Capfun, Yelloh village ou Camping Paradis rachètent des campings existants pour les mettre à leurs normes, d’autant que les multiples réglementations empêchent quasiment la création de nouveaux campings en France. Les groupes et franchises représentent 1498 campings – c’est trois fois plus qu’en 2010 – pour un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros, selon L’Officiel des terrains de camping.
La pétition « Sauvons le vrai camping » !
« De plus en plus de campings n’acceptent plus les campeurs », regrettent les campings traditionnels. Une pétition appelée « Sauvons le vrai camping » a été lancée sur internet à l’initiative d’un gérant de camping des Hautes-Alpes. Leur credo : ils ne s’opposent pas à la montée en gamme, aux « équipements parfois démesurés » mais ils demandent qu’une « part minimale raisonnable d’emplacements » subsiste. « Si vous n’en avez plus, une partie des Français ne partira plus ».
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