Alors qu’il ne reste plus qu’un médecin sur la commune, Arthès vient d’inaugurer son nouveau centre de santé. Comme à Mazamet et Lacaune, une généraliste et une sage-femme sont salariées par la Région.
Bien qu’Arthès n’apparaisse pas encore sur les cartes officielles des déserts médicaux, la situation en porte toutes les marques. Comme beaucoup de communes, elle fait face à une pénurie de médecin. « On en avait trois, puis deux. Désormais il ne nous en reste qu’un et malheureusement il est fatigué », relate le maire Jean-Marc Farré.
Les quelque 2600 habitants de la commune et ceux des villages alentour risquaient de se retrouver sans praticien. « Il y a ceux des villes alentour, Saint-Juéry ou Albi, mais ils sont tous pleins ». Alors, pour tenter d’attirer de nouveaux médecins, la commune a décidé de se doter d’une maison de santé.
L’ancienne maison des associations a été entièrement reconvertie pour accueillir désormais un généraliste et une sage-femme. Montant des travaux : environ 80 000 euros pour la commune. « Ce n’est pas du luxe, commente l’élu, cela fait deux ans et demi que l’on y travaille ».
Une médecin et une sage-femme salariées
En parallèle, le département du Tarn a apporté une aide financière et la Région Occitanie a fourni le matériel mais aussi aidé dans la recherche de professionnels. Le centre est en effet géré par le groupement « Ma Santé, Ma Région », avec des médecins salariés. Arthès devient donc le troisième centre du département à intégrer après celui de Mazamet et de Lacaune.
Présente ce jeudi pour l’inauguration, Carole Delga, la présidente de la Région insiste sur les besoins en médecins dans le secteur. « La première demande des gens, c’est d’avoir des médecins. C’est beaucoup plus facile quand c’est une structure comme la Région qui recrute ».
Depuis le début du mois de juin, le docteur Charlotte Bardy a donc posé ses stéthoscopes à deux pas de l’école élémentaire Carcenac. Un jour par semaine, pour le moment. « J’espère pouvoir, à terme, passer à plein temps ici », souffle celle qui partage sa semaine entre l’Albigeois et le centre de santé de Lacaune.
Un deuxième médecin attendu
Après un mois d’activité, la professionnelle de santé l’observe : « Il y a un grand besoin médical ici. On essaye de voir un maximum de patients, environ 25 par jour depuis le début ». À ses côtés, Barbara Moulis, la sage-femme, tente également de « répondre au besoin de suivi gynécologique » sur le secteur.
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Le centre, doit désormais monter en puissance. « On espère attirer d’autres médecins », développe le maire de la commune. Deux praticiens à temps plein devraient permettre à la commune de réduire la tension sur l’accès aux soins dans le secteur.
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