Acheter du luxe à moindre coût ? Qui n’en rêverait pas ? C’est pourtant ce qui inquiète l’industrie du luxe, confrontée à une perte de clientèle face à la popularité croissante des « Pingti ». Ces produits de contrefaçon de grande qualité, identiques à leurs inspirations, à une exception près : aucun logo.
Très en vogue en Chine, les « Pingti » sont perçus comme le sommet de la contrefaçon et ont même séduit d’anciens consommateurs de luxe. Moins chers que les originaux, mais plus coûteux que les simples imitations, ces sacs représentent une menace grandissante dans divers secteurs du luxe. Certaines rumeurs suggèrent même qu’ils pourraient être produits dans les mêmes ateliers. Catherine Heng Yee Huynh, avocate spécialisée dans la lutte anti-contrefaçon, décrypte auprès de 20 Minutes les limites légales de ce phénomène qui redéfinit le prestige et menace l’exclusivité des grandes marques de luxe.
Sacs, vêtements, parfums, tout peut devenir « Pingti »
Prada, Hermès, Chanel, Dior… toutes redoutent la perte de leur clientèle face à l’essor des « Pingti ». Mais qu’ont-elles de particulier ? Ces imitations sont prisées par la bourgeoisie chinoise, qui les achète à des prix relativement élevés, tout en vantant une qualité comparable à celle des plus grandes maisons de luxe.
Selon le producteur Chicjoc, leader de ce mouvement, les matières utilisées pour la fabrication de ces sacs viendraient directement d’Italie, achetées auprès de fournisseurs de marques comme Prada et Bottega Veneta. Face à son succès, cette méthode se répand désormais sur les plateformes du géant Alibaba, cherchant à toucher un public international.
Le phénomène des « Pingti » s’inscrit dans la continuité du succès des « dupes ». Ces produits sont devenus très populaires, notamment sur TikTok. La génération Z y partage et recommande des chaussures, vêtements et produits de beauté inspirés de modèles de marques de luxe sous le #dupe. Ce mouvement génère désormais des centaines de milliers de publications. Mais une chose les distingue l’un de l’autre : la loi. Contrairement aux contrefaçons, les « dupes » restent dans les limites de la légalité en s’inspirant de design et composition de produit, sans les reproduire à l’identique.
Les « Pingti », eux, sont bel et bien des contrefaçons. Une pratique illégale, condamnable pour leurs fabricants comme pour leurs gros acheteurs.
En posséder un, c’est illégal ?
« Lorsqu’on parle de contrefaçon, c’est qu’il y a une atteinte à un droit de propriété intellectuelle », explique Catherine Heng Yee Huynh, avocate. « Par exemple, si un producteur reprend le modèle d’un sac Birkin, protégé par un dessin ou modèle déposé, il y a contrefaçon. » Ainsi, malgré leur qualité et l’absence de logo, les « Pingti » sont considérés comme des contrefaçons en raison de leur ressemblance aux modèles qu’ils copient.
Reproduire, imiter ou utiliser un modèle sans autorisation est puni par la loi française. Alors avant de vous laisser séduire par les « pingti », il est important de garder à l’esprit que ce commerce est illégal. « Si quelqu’un achète dans l’intention de revendre et de rivaliser avec une maison de luxe, cela peut relever de la concurrence déloyale ou du parasitisme », prévient l’avocate. Dans ce cas, des poursuites pénales peuvent même s’appliquer même à un acheteur.
Pour accéder à du luxe à moindre coût, mieux vaut donc opter pour la seconde main. C’est légal, de bonne qualité et en plus, écologique !
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