La Tarn-et-Garonnaise Marie Malardier a embarqué il y a plus d‘un an à bord d’un bateau de croisière qui vogue entre Arctique et Antarctique.
Elle vit un véritable éveillé entre le pôle Nord et le pôle Sud. La Montalbanaise Marie Malardier, dont la famille est basée à Canals, navigue entre l’Arctique et l’Antarctique depuis plus d’un an. Cette jeune femme de 32 ans se trouve actuellement à l’ouest du Groenland, dans la région de Thulé, à bord d’un bateau de croisière sur lequel elle a embarqué le 30 avril 2023, à Brest, en tant que vidéaste. Une suite logique pour cette ancienne lycéenne de Michelet qui avait suivi le cursus de l’option cinéma avant de poursuivre ses études à Paris.
« J’ai toujours été fascinée par l’image, la photographie. Si j’ai voulu faire du cinéma, c’est pour cette magie qu’une équipe arrive à créer afin de donner des émotions à un public. Je trouve cela incroyable ! Aujourd’hui, je suis vidéaste embarquée sur un navire de croisière de luxe afin de réaliser un film que les passagers peuvent acheter comme souvenir de leurs voyages. Un autre type de magie ! », explique Marie Malardier.
Après avoir déjà sillonné la Norvège, l’archipel Svalbard, l’île Jan Mayen, la fabuleuse Islande, le Groenland, le Canada, l’Alaska, l’Arctique mais aussi, l’Argentine, les îles Malouines et l’Antarctique lors de deux précédents voyages, la Tarn-et-Garonnaise découvre pour la première fois les eaux de l’Angleterre, l’Irlande, l’Irlande du Nord, l’Écosse et des îles Féroé. D’ailleurs, il faut avouer qu’après cette semaine infernale dans l’Hexagone, il y a de quoi être envieux à la vue de ces images de banquises, glaciers ou d’ours polaires.
« J’ai des passagers qui viennent du 82 ! »
« Lorsque je parle de ma région aux Inuits, par exemple, ils ont surtout du mal à comprendre comment on peut vivre sous 40 degrés l’été. Et moi, comment ils supportent des – 20 °C l’hiver. C’est assez drôle ! », souligne Marie Malardier.
Sans parler de mal du pays, la jeune femme n’en oublie pas pour autant son département, ses proches, ses parents. « Ce n’est pas vraiment de la nostalgie par rapport à la maison mais ma famille me manque, évidemment. Mes cartons sont chez mes parents, alors je repasse toujours par Canals pour les voir. Puis je repars avec mon sac à dos prendre des vacances ailleurs avant de réembarquer. En ce moment, le voyage à bord se passe très bien. Il y a une double ambiance : celle avec les passagers et celle des membres d’équipage. Au maximum, ce bateau peut recevoir 264 passagers mais cela n’est jamais totalement complet. Il y a une majorité de Français et des personnes de toutes nationalités. Parfois, j’ai des passagers qui connaissent ou viennent du 82 ! Ce qui est assez rigolo », poursuit-elle.
En septembre, la vidéaste parcourra pour la seconde la route mythique du passage du Nord-Ouest, qui permet de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en passant entre les îles arctiques du Nord canadien, puis à travers la mer de Beaufort et la mer des Tchouktches. Et il sera temps de voguer jusqu’à Canals avant le prochain embarquement.
« Comme je disais, ma famille et mon village me manquent mais je ne sais pas où je veux vivre maintenant que le monde s’ouvre à moi. Alors je vais continuer de l’explorer. J’ai bon espoir de parcourir un peu plus l’Océanie et l’Asie, maintenant que j’ai fait l’Arctique et l’Antarctique. »
Pour suivre les aventures de Marie Malardier sur Instagram : @marie. malardier
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