Appelez-le désormais « Mandarin Oriental Lutetia, Paris ». Le Lutetia, célèbre et unique palace de la rive gauche à Paris (6e), a changé de nom ce jeudi 3 avril 2025 lorsque Mandarin Oriental en a décroché officiellement le contrat de gestion. Après le Mandarin Oriental, rue Saint-Honoré (8e), près de la place Vendôme, il s’agit du deuxième palace de la capitale à être administré par le groupe asiatique d’hôtellerie de luxe, propriété d’un conglomérat basé à Hong Kong.
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Une visibilité à l’international
L’établissement de Saint-Germain-des-Prés appartient depuis 2010 à Locka Holding BV, filiale du groupe israélien d’immobilier de luxe Alrov, qui en garde les murs. Le propriétaire, la famille Akirov, et le PDG du groupe Mandarin Oriental, Laurent Kleitman, ont participé à une cérémonie d’inauguration, dévoilant une plaque aux couleurs du groupe asiatique sur la façade.
« Pour nous, c’est bien plus qu’un hôtel, c’est une institution », a déclaré Georgi Akirov, disant partager « une vision commune » avec Mandarin Oriental. « Cela va nous apporter une visibilité sur des zones que nous ne connaissons pas, comme l’Asie », a estimé le directeur de l’établissement, Jean-Pierre Trevisan.
Sans donner de détails financiers sur le contrat de gestion, une source proche du dossier a indiqué qu’il s’agissait d’un engagement « de très long terme qui permet d’installer l’hôtel dans le temps », parlant de « plusieurs décennies ».
Le groupe asiatique ne prévoit pas d’apporter de changements majeurs à l’établissement fondé en 1910 par la famille Boucicaut, mais une visibilité à l’international et son réseau commercial.
Surnommé « le paquebot », l’établissement au style Art nouveau et Art déco a accueilli des personnalités telles que Picasso, Matisse, Charles de Gaulle et James Joyce, qui a notamment terminé entre ses murs son roman Ulysse. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été réquisitionné par les forces d’occupation, abritant les services de renseignement allemands, puis, à la Libération, il a servi de lieu de refuge pour les personnes déportées de retour des camps, « ajoutant une dimension historique unique à son riche héritage ».
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L’un des 31 palaces de France
Le Lutetia a obtenu la distinction « Palace » en 2019, après quatre ans de travaux et une rénovation d’un coût de 200 millions d’euros signée par l’architecte Jean-Michel Wilmotte.
Les travaux ont été financés par le groupe Alrov qui a déboursé 145 millions d’euros en 2010 pour son acquisition, avaient indiqué à l’époque des sources proches du dossier à l’AFP.
C’est l’un des 31 palaces que compte la France, une distinction récompensant « des caractéristiques exceptionnelles », comme « une situation géographique incomparable, un caractère de légende par le biais d’un intérêt historique ou une fréquentation de personnalités renommées… », selon Atout France, l’agence qui promeut le tourisme français à l’étranger. Le prix d’une nuitée dans le palace va de 1 500 euros à plus de 10 000 euros pour une suite.
Mandarin Oriental exploite aujourd’hui 43 hôtels, 12 résidences et 26 maisons dans 26 pays et territoires. Les chambres de son autre palace parisien, rue Saint-Honoré, dont il a acheté les murs pour 290 millions d’euros en 2013, vont de 1 700 à plus de 20 000 euros la nuit pour une suite. Le groupe, qui souhaite doubler son portefeuille au cours des dix prochaines années, a 28 chantiers en cours, à Athènes, Rome, Budapest, Miami, Koweït, au Caire ou encore à Vienne.
avec AFP
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