Le magasin de luxe Louis Vuitton, situé dans le quartier Saint-Etienne, à Toulouse, fermera ses portes le 6 décembre, après 35 ans d’existence. La marque a confirmé à la Dépêche du Midi les rumeurs qui couraient depuis des semaines à ce sujet.
C’est une page du luxe qui va se tourner dans le quartier Saint-Etienne, à Toulouse. La boutique Louis Vuitton, spécialisée dans la maroquinerie et les accessoires, s’apprête à fermer ses portes. Les rumeurs allaient bon train à son sujet dans le centre-ville depuis plusieurs semaines. Le service presse de la marque, propriété de l’emblématique groupe LVMH, a fini par les confirmer. Le magasin toulousain tirera définitivement le rideau vendredi 6 décembre. « Je peux vous confirmer qu’il fermera bien, mais la maison ne fera pas de commentaires sur cette fermeture », nous a-t-on répondu sobrement.
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Après 35 ans de présence dans la Ville rose, cette annonce est perçue comme un événement pour les commerçants et les Toulousains. Installée d’abord au 26 puis au 39 de la rue Croix Baragnon, l’enseigne dénote avec sa façade noire, dont le rideau, noir lui aussi, se lève tous les jours à 10h30, pour quelques semaines encore. Sa fermeture est un symbole qui tend à prouver, une fois encore, que le luxe peine à s’épanouir à Toulouse. Après le départ d’Hermès de la rue des Arts en 2020, et ceux, plus anciens, de Jean-Paul Gaultier ou d’Issey Miyake pour ne citer qu’eux, force est de constater que les principales marques du secteur sont nombreuses à avoir mis la clef sous la porte, quand elles n’ont, tout simplement, jamais pris leurs quartiers à Toulouse.
Si la date a été confirmée par la direction parisienne, les employés toulousains gardent encore le secret. Pour Laurent Lopez, le co-président de l’association des commerçants de Croix Baragnon, « c’est une belle enseigne qui quitte le quartier et elle le fait au moment où le quartier vient d’être piétonnisé et connaît un afflux de fréquentation. » Ce dernier se dit surpris par cette nouvelle, » surtout quand on sait que c’est une société internationale qui se porte plutôt bien. Elle doit avoir ses raisons financières ou stratégiques qu’on ne connaîtra jamais », ajoute l’élu à la CCI.
Selon un autre commerçant de la rue, cette boutique serait essentiellement devenue un point de retrait pour des achats effectués en ligne, et n’attirerait pas assez d’acheteurs en direct ou « une clientèle qui n’était pas celle qu’ils souhaitaient mais qu’ils ont bien voulue ».
Selon nos informations, les autres enseignes Louis-Vuitton situées dans le Sud de la France, à Bordeaux, sur le cours de l’Intendance, et à Nice, sur l’avenue de Suède, généreraient davantage de chiffre d’affaires. D’où la volonté du groupe de recentrer sa marque sur ses magasins les plus rentables.
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