Le club de football d’Onet a déploré ce week-end le départ précipité d’une de ses recrues estivales. Révélateur de sa difficulté à frayer dans un monde semi-pro aux moyens financiers toujours plus éloignés des siens.
Dans le dur après deux défaites marquantes, en Coupe de France à Luc-Primaube (R3, 2-2, 4-2 Tab) et ce samedi à domicile face au Stade Bordelais (0-5) en championnat, les footballeurs castonétois ont en plus perdu leur recrue Steven Sacayaradjy, seulement après quelques jours passés sur Onet. Club familial aux petits moyens et notamment sans aucun contrat fédéral, l’OCF dénote en National 3 depuis deux saisons et une troisième en cours. Un véritable exploit avec du recul ? Surtout avec l’un des plus petits budgets (environ 260 000 euros) des 140 équipes ayant résisté à la réforme en cours et qui durent depuis deux saisons.
Faute de mieux, ce système aurait-il atteint ses limites avec comme exemple l’une des recrues du mercato estival, l’international sri-lankais Steven Sacayaradjy ? En tout cas, arrivé juste avant la première journée de championnat à Lège-Cap-Ferret (2-2, le 24 août), match auquel il a participé, le défenseur central n’est jamais revenu après la dernière trêve internationale et pour cause. Il a, entre-temps, signé dans le club corse du Sud FC, à Porto-Vecchio, évoluant en… National 3.
Plafond de verre ?
« J’étais en recherche d’un projet et j’avais été mis en contact via une connaissance du coach d’Onet, Yoan (Boscus), explique le joueur concernant sa venue dans un premier temps en Aveyron. Je savais que financièrement, il n’y avait rien et j’étais même prêt à travailler. Le problème n’était pas sportif car le coach était super, c’était même un top coach. Le problème était extra-sportif, même si nous n’en avions pas forcément parlé, lorsque je suis arrivé à la gare, le coach m’a amené au foyer des jeunes travailleurs pour loger. Mais je n’avais même pas une cuisine pour me faire à manger, j’étais obligé de manger dehors à chaque repas. Je ne demandais pas le luxe, mais un minimum. Un petit hôtel ou un studio m’aurait largement suffi« , nous a confiés la recrue la plus éphémère du club. Une situation assez étonnante et qui a eu de quoi agacer le président du club, Eric Luban. « Nous ne mentons pas aux joueurs. Quand ils viennent, ils connaissent la situation. Nous lui avions même trouvé un travail« , a ainsi rétorqué le dirigeant sans vouloir s’étendre davantage.
Toujours est-il que Sacayaradjy profite désormais du soleil corse plutôt que de la cathédrale ruthénoise au plus grand dam du coach Boscus. Et avec quelques regrets aussi pour le Sri-Lankais. « Ce n’aurait été que moi et sans représentant, je serais resté pour le coach, dit-il. Mais j’avais déjà connu une situation extra-sportive pareille à mon arrivée à Borgo (2023-24). Les joueurs d’Onet étaient de grande qualité, ça m’embête pour eux, l’environnement aussi était très bien. Mais mon agent, qui est mon grand frère, m’a dit : « Tu ne peux pas rester dans des conditions pareilles, tu n’as plus l’âge (27 ans)« . Le coach actuel du Sud FC est mon ancien coach à Balagne (2021-2023). J’ai déjà l’appartement là-bas, mais je n’étais pas qualifié pour la rencontre de ce week-end… faute de validation de la mutation« , a regretté un Sacayaradjy.
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