En s’installant au 16, rue de l’Escale, à La Rochelle, les promoteurs du Central, dont le siège est basé à Bordeaux, ne se sont pas trompés. Non seulement ils ont choisi l’une des plus belles rues de la ville, mais aussi l’un de ses sublimes hôtels particuliers, tout en pierres, construit en 1713 par la famille Belin (riches négociants rochelais) et connu pour…
En s’installant au 16, rue de l’Escale, à La Rochelle, les promoteurs du Central, dont le siège est basé à Bordeaux, ne se sont pas trompés. Non seulement ils ont choisi l’une des plus belles rues de la ville, mais aussi l’un de ses sublimes hôtels particuliers, tout en pierres, construit en 1713 par la famille Belin (riches négociants rochelais) et connu pour avoir abrité jusqu’à il n’y a pas très longtemps l’ancienne Banque de France. Après la capitale girondine, La Rochelle est donc la deuxième ville en France à accueillir ce concept d’auberge de jeunesse nouvelle génération, qui a ouvert le 4 juin dernier.
Car il s’agit bien d’un lieu hybride qui accueille 110 lits, dont 14 dortoirs de deux à douze lits. À cela s’ajoutent quatre chambres familiales haut de gamme. On est évidemment très loin de l’image de la pension pour voyageurs avec sacs à dos et peu fortunés. Entièrement rénové dans les règles de l’art, le bâtiment de 1 000 mètres carrés en forme de U, et sur trois niveaux, offre d’incroyables hauteurs sous plafond, des moulures authentiques, des planchers anciens et des vieilles cheminées en marbre. Tout ou presque a été conservé lorsque c’était possible et rénové.
Romuald Augé
Clientèle variée
« L’expérience d’un hôtel 4 étoiles à petits prix », annonce le site. De quoi dérouter tout voyageur qui passe la porte tant le décor est impressionnant et les prestations de standing. Mais promis, ici, on trouve des chambres en dortoir à partir de 25 euros selon les jours et les promos. « Nous ne sommes ni un hôtel, ni tout à fait une auberge de jeunesse. En fait, on est un peu tout ça. C’est vrai, on passe beaucoup de temps à expliquer aux gens ce que l’on est parce que beaucoup n’ont jamais dormi dans un dortoir et ne savent pas comment ça fonctionne. Depuis l’ouverture, nous avons une clientèle très mélangée : des familles, des jeunes femmes qui voyagent seules, des étudiants qui viennent chercher une chambre », confirme Sophie Millequand, directrice du lieu, qui travaille dans l’hôtellerie depuis plus de vingt ans.
Des touristes de passage mais pas seulement. Ici, on peut venir aussi manger (risotto de coquillettes le jour de notre venue), bruncher (le samedi), goûter, faire du yoga, du tricot ou du coworking ou profiter de la cour intérieure. Après un mois de juillet maussade comme un peu partout, le Central affiche complet depuis début août. Et preuve que l’hôtel aurait été bien accepté dans le quartier, les riverains qui avaient à l’époque signé une pétition pour s’opposer à son arrivée, viendraient aujourd’hui y boire des cafés.
Comparatif
La Rochelle possède sa traditionnelle auberge de jeunesse, située aux Minimes. Pas de cœur de ville, mais une vue sur la mer. En comparaison, pour la nuit du 25 au 26 août 2024, il fallait compter 23,88 euros pour une chambre dans un dortoir de six lits, 78,88 euros pour une chambre deux places avec lits superposés. Pour le même jour, au Central, la nuit s’affiche à un prix de 25,27 euros dans un dortoir de 12 lits ou 159,22 euros dans un dortoir privatisé pour six lits.
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