Ainsi, selon une enquête d’Aramisauto réalisée par OpinionWay ces derniers jours, près de sept Français sur 10 (68%) ne peuvent pas payer les factures de leur voiture. Cela est trop onéreux et il faut s’en passer.
L’étude révèle aussi d’autres comportements intéressants. 15% des sondés décalent ainsi les réparations et les entretiens non-urgent pour leur(s) véhicule(s). Dans le même ton, ils sont pas moins de 14% à faire les réparations des voitures eux-mêmes ou en sollicitant des connaissances.
Un moyen de faire dégonfler la facture. Sauf que cette situation est dénoncée par 40 Millions d’Automobilistes (40MA). Cette dernière regrette que la voiture deviennent un produit « de luxe » pour de trop nombreux usagers. Philippe Nozière, président de l’association, détaille :
« Si bien que cette situation économique a des répercussions sur la perception de l’automobile : pour trois quarts des automobilistes, la voiture est désormais considérée comme un bien ‘de luxe’ et 42% renoncent à des trajets jugés ‘non essentiels’ »
Des conséquences sur la sécurité
Cela pose également des problèmes en matière de sécurité. Ce que dénonce également 40 Millions d’Automobilistes. Pierre Chasseray, son délégué général, compare notamment cela avec le contrôle technique :
« 5 à 7 % des automobilistes renoncent au contrôle technique de peur des réparations et de l’immobilisation de leur voiture en cas de défaillance critique, selon le réseau de contrôles techniques Autovision. »
« Cette décision – outre les sanctions financières conséquentes (une amende pouvant s’élever à 135 € et une immobilisation potentielle du véhicule) – compromet gravement la sécurité des usagers. En effet, selon l’étude RÉAGIR de la Sécurité routière, 21% des accidents sont liés à un mauvais entretien du véhicule. »
Des solutions existent pour les automobilistes
Alors même que des solutions existent, pour les automobilistes ayant des réparations ou de l’entretien à faire, dans un budget limité. « Il est en effet possible d’utiliser (…) une pièce issue de l’économie circulaire provenant d’un centre de Véhicules hors d’usage (VHU) agréé par l’État, ou une pièce remise en l’état selon les spécifications du fabricant sous l’appellation « échange / standard », rappelle 40MA.
Cela concerne de nombreuses pièces comme : « turbos, alternateur, démarreur, injecteur CR, vanne EGR etc… Par ailleurs, un décret entré en vigueur au 1 er janvier 2017 favorise le développement de cette pratique pour les consommateurs. Ce qui permet une économie moyenne de 50 % par rapport à la même pièce neuve, tout en bénéficiant de la même garantie de deux ans. » Pierre Chasseray pousse dans ce sens :
« C’est une démarche à la fois écologique et économique. D’autre part, l’automobiliste peut se tourner vers des marques dites de distributeurs (MDD). Tout comme la grande distribution, il existe sur le marché de la réparation automobile des marques distributeurs de qualité, mais moins onéreuses à l’achat. »
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Pour résumer
Alors que de très nombreux Français ont du mal à joindre les deux bouts et à payer l’entretien et les réparations pour leurs voitures, l’association 40 Millions d’Automobilistes dénonce cette situation et le fait que l’automobile devienne un produit de luxe.
Rédacteur
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