Les travaux sont en cours sur le site de l’ancien hospice de Narbonne : le groupe François premier rénovation, basé à Paris et spécialisé dans la restauration de bâtiments anciens et historiques, est à l’œuvre pour aménager 56 appartements de prestige.
Sur le quai Dillon en centre-ville, se dresse un édifice emblématique du patrimoine et de l’histoire de la ville : l’ancienne Maison de la charité, communément appelée Pech d’Alcy par les Narbonnais, est un hôtel particulier du XVIIe siècle. Il a longtemps abrité l’hospice de la cité, puis le centre de gériatrie, accueillant jusqu’à 168 résidents. Propriété de l’hôpital, le bâtiment a été vendu au groupe François premier rénovation en 2023, non sans quelques péripéties judiciaires.
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L’aménageur a sélectionné plus de 15 entreprises pour transformer la bâtisse en 56 appartements de luxe. Les travaux vont bon train et une foule d’artisans est à l’œuvre pour mener à bien cet impressionnant chantier. En effet, l’ensemble bâti s’étend sur 6 000 m2 en bord de Robine. Il est composé de quatre corps de bâtiment et de trois étages. L’hôtel particulier comprend en son cœur une splendide chapelle classée monument historique. Le chantier de transformation doit s’achever à la fin de l’été.
Un chantier « pharaonique » en taille de pierre
Parmi les intervenants, on compte « Construire restaurer valoriser », une entreprise de compagnons du devoir basée près de Nîmes. Cette PME œuvre à la restauration d’ouvrages d’art ou de génie civil en pierre sur le pourtour méditerranéen. Elle offre un savoir-faire rare en matière de taille de pierre. Dans la tour Est qui donne sur la rue de l’Ancienne charité, les artisans ont ainsi réalisé des ouvertures en pierre de taille similaires à celles d’origines, afin d’amener de la lumière dans les futurs appartements. Les encadrements de fenêtres du XVIIe ont également été restaurés. À l’intérieur, toutes les arches de la cour qui soutiennent les façades ont fait peau neuve. Pour redonner de la superbe à la chapelle, plusieurs m3 cubes de pierre ont été changés, ainsi que des sculptures, des bas-reliefs, des parements… Des enduits traditionnels à la chaux sur tout le tour du bâtiment ont été posés. Actuellement, les artisans finissent de travailler sur les escaliers intérieurs.
« Construire restaurer valoriser » arrive ainsi au bout d’un chantier qui aura demandé 24 mois de présence avec une équipe de 4 hommes, à raison de 170 h de travail mensuel. Au final, 75 tonnes de pierre de taille auront été changées. Côté enduits, 160 tonnes de sable et de chaux ont été employées pour couvrir l’intérieur et l’extérieur. Voilà qui donne la mesure de l’ouvrage accompli. « C’est un chantier pharaonique », assure Samuel Camuratti, fondateur de l’entreprise et maître compagnon. L’ancienne Maison de la charité méritait bien un tel traitement, car « nous sommes tous détenteurs de cette beauté et de cette culture patrimoniale ».
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