Le ping-pong a-t-il les faveurs des maisons de luxe

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Timothée Chalamet arbore une petite moustache et un pantalon taille haute en laine épaisse pour incarner le rôle d’une star de ping-pong américaine des années 1950. L’idée n’est ni le fruit d’un cadavre exquis, ni une image générée par une intelligence artificielle, mais bien le projet d’un des réalisateurs américains les plus en vue du moment, Joshua Safdie.

Gwyneth Paltrow et Tyler, The Creator donnent la réplique à l’acteur franco-américain dans Marty Supreme, en référence au surnom de Marty Reisman, joueur de tennis de table américain plusieurs fois champion national et double vainqueur de l’Open d’Angleterre entre les années 1940 et 1950.

L’occasion, probablement fruit du hasard puisque le film est seulement en tournage, permet un enchaînement quasi parfait quelques semaines après les Jeux de Paris, durant lesquels le ping a été l’un des sports chouchou du public.

Dans le sillage des frères Lebrun, portés par l’ambiance survoltée de l’Arena Paris Sud et finalement médaillés de bronze par équipes, ce sport a pris la lumière comme rarement en France. Les puristes doivent remonter à 1992 pour retrouver une telle ferveur française, quand Jean-Philippe Gatien avait décroché à Barcelone la première médaille française dans la discipline, teintée d’argent.

Depuis 1988 et son intronisation en tant que sport olympique, le ping-pong connaît tous les quatre ans un pic de médiatisation qui lui permet d’engranger pratiquants et licenciés. Avant les JO, la Fédération française affichait 210 000 licenciés et plus de 6 millions de pratiquants, soit l’un des sports les plus pratiqués en loisir de France. Ces chiffres devraient grimper en 2024. D’autant qu’une licence, environ 70 euros, coûte généralement moins cher que dans nombre d’autres sports.

À rebours de cette accessibilité, le tennis de table éveille l’intérêt du monde du luxe, notamment concernant les équipements destinés à une pratique loisir. Les maisons de luxe, de Dior à Louis Vuitton en passant par Fendi, dont la clientèle est friande d’ustensiles griffés, ont imaginé des raquettes et des sets très haut de gamme (entre 600 et 2 700 euros).

Reste à savoir qui les achète ? Pour le commun des mortels, c’est une énigme. Et, surtout, joue-t-on vraiment avec une paire de raquettes Dior à 700 euros, ou la laisse-t-on nonchalamment traîner dans un endroit où elle a toutes les chances d’être vue ?

Même s’il est moins cher à l’origine et qu’il est conçu en collaboration avec Butterfly, une marque spécialiste du ping-pong, le set de raquettes et de balles Supreme est un autre modèle du genre qui a plus de chance de prendre la poussière que de croiser des tops spins.

Les tables aussi peuvent être sujettes à une certaine montée en gamme qui les fait basculer dans la catégorie des objets design. Le prix aussi bascule, dans la catégorie luxe. 16 320 euros pour la table au design Memphis imaginée par le label Casablanca en collaboration avec Butterfly, 18 900 euros pour la Casa Padrino, 22 700 euros pour la Lungolinea d’Impatia dont plateau est en verre.

« Le ping-pong n’a pas comme le basket ou le skate des perméabilités avec le luxe »

Jonathan Barban, ancien joueur de tennis de table et designer mode

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