La Bourse de Paris cède du terrain ce lundi (-1,2% pour le Cac 40 à 7.634 points vers 15h50), sous le coup de prises de profits et de la baisse des grandes entreprises françaises du luxe, après l’avertissement de Burberry. La griffe connue pour ses trenchs et son imprimé tartan est punie de 17,7% à Londres pour avoir suspendu son dividende et comptabilisé une baisse de 22% de ses ventes sous-jacentes trimestrielles à cause du ralentissement de l’industrie du luxe. Cet état de fait persiste en ce mois de juillet et en l’absence d’un rapide redressement, tout le semestre pourrait se solder par une perte opérationnelle, avertit le britannique. Même son de cloche chez l’horloger Swatch (-9,4%), qui, à la suite de la baisse de la demande en Chine, a vu ses résultats se dégrader sur les six premiers mois de 2024. Les fleurons de la cote parisienne Hermès, LVMH (propriétaire d’Investir), Kering, qui publieront leurs comptes la semaine prochaine, abandonnent de 2,2% à 5,4%.
Les statistiques économiques publiées ce matin dans la deuxième économie mondiale, un marché capital pour le secteur, n’offrent aucune source de consolation. La croissance de l’économie chinoise s’est ralentie sur avril-juin, avec un PIB de 4,7% en rythme annuel, ce qui est inférieur au taux de 5,3% du premier trimestre et de 5% attendu. « Cela accroît la pression pour des mesures de relance et de réformes plus larges, des mesures à court et à long terme étant nécessaires pour surmonter le malaise économique de la Chine », a commenté Eswar Prasad, professeur de politique commerciale à l’université Cornell. Si les investissements dans le secteur manufacturier et les exportations ont tiré la croissance du deuxième trimestre, ils n’ont pas totalement compensé la baisse des dépenses de consommation, les tensions dans le secteur de l’immobilier et la montée des tensions commerciales avec le reste du monde.
Des tensions qui pourraient s’amplifier avec les Etats-Unis si Donald Trump réintègre la Maison Blanche. A moins de quatre mois des élections présidentielles, le candidat républicain a été blessé à l’oreille après plusieurs tirs lors d’un meeting samedi en Pennsylvanie, qui ont fait un mort et deux blessés graves parmi les spectateurs. La vidéo de l’ex-président, évacué par le Secret Service, l’oreille et la joue ensanglantées mais le poing levé en signe de défi, est déjà historique. Entre l’image d’un Donald Trump combatif, quasi héroïque pour ses fidèles, et celle d’un Joe Biden, dont les capacités physiques et cognitives sont fortement remises en question après un débat calamiteux face à son adversaire, les électeurs pourraient favoriser la première. « Il était déjà le favori et la fusillade ne fera que renforcer ce statut », estime Adam Crisafulli, fondateur de Vital Knowledge, dans une note publiée dimanche. « En fin de compte, même si cette tentative d’assassinat est un choc, elle augmente les chances que Trump de remporter les élections en novembre, on est passé d’une probabilité de 61% avant la fusillade à 67% après la fusillade, selon le site PredictIt », fait savoir Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank. Une victoire du républicain n’est pas forcément un scénario catastrophique pour les marchés, ajoute OCBC Bank, tout dépendra du parti qui aura clairement la main au Congrès.
Les indices de Wall Street montent de l’ordre de 0,4%. Les rendements obligataires américains sont en hausse, tout comme le dollar dans la matinée, de nombreux investisseurs estimant que la baisse de la fiscalité voulue par Donald Trump entraînerait une augmentation des déficits publics et de l’inflation, ce qui affecterait les bons du Trésor américain et renforcerait le dollar, comme cela avait été le cas après sa victoire en 2016. Le bitcoin, dont il est un partisan, grimpe de 4,5% et sa société de média et de technologies s’envole de 52% dans les échanges en avant-Bourse.
Le reste de la journée est centré sur les Etats-Unis avec l’intervention à 18h30 de Jerome Powell, à la tête de la Réserve fédérale, lors d’une séance de questions-réponses à l’Economic Club de New York et les résultats trimestriels de Goldman Sachs. Son bénéfice a été 2,5 fois supérieur à celui affiché il y a un an, lorsque la banque était en proie à des pertes dans les investissements immobiliers et dans son activité de détail. Le bénéfice net s’est élevé à 3,04 milliards de dollars sur un chiffre d’affaires de 12,7 milliards sur les trois mois à fin juin. Son action est stable outre-Atlantique.
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