Mode et luxe : résilience du secteur et nouvelles tendances face aux incertitudes globales

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Le secteur de la mode et du luxe, malgré des défis sans précédent, continue de démontrer sa capacité d’adaptation. Entre la quête d’expériences authentiques, la digitalisation et l’élargissement des marchés, l’industrie maintient son attrait, tout en cherchant à redéfinir ses standards pour séduire une clientèle en mutation.

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© Andrei Antipov/Adobe Stock

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Le marché de la mode et du luxe, longtemps symbole de stabilité et de croissance soutenue, traverse aujourd’hui une période marquée par des incertitudes économiques et géopolitiques. Mais les perspectives restent encourageantes, comme le montrent deux études publiées par Deloitte et Bain & Company en novembre.

Malgré un climat mondial instable, le marché de la mode et du luxe reste attractif pour les investisseurs. Selon Yannick Franc, associé chez Deloitte en charge du secteur Retail, «l’évolution du marché chinois jouera un rôle déterminant pour le dynamisme futur de ce secteur». D’après l’étude, 80% des investisseurs prévoient de continuer à investir dans la mode et le luxe d’ici à 2025. Ce chiffre témoigne d’une résilience notable du secteur face à des enjeux majeurs tels que l’incertitude macroéconomique, la baisse de la consommation en Chine et la perturbation des chaînes d’approvisionnement. Les opérations de fusions et acquisitions (M&A) illustrent également cette dynamique, avec 358 transactions enregistrées en 2023, soit une augmentation significative par rapport aux 292 de 2022.

Résilience des investissements malgré les défis économiques

L’une des principales tendances relevées par Bain & Company est l’orientation des consommateurs vers des expériences plutôt que des biens matériels. Les segments comme l’hôtellerie, la gastronomie et les produits expérientiels dédiés aux individus à haute valeur nette, tels que les yachts, les voitures de luxe et les jets privés, connaissent un engouement croissant. Cette réorientation vers l’immatériel souligne un besoin accru de personnalisation et de services sur mesure.

Deloitte confirme cette tendance à travers l’intérêt grandissant pour le «luxe expérimental». Les marques qui investissent dans des expériences immersives et la valorisation créative de leurs produits réussissent à capter l’attention des clients, même dans un climat économique incertain. Cette recherche de l’exclusivité et de l’unique devient un levier essentiel pour séduire et fidéliser une clientèle exigeante.

Perspectives et opportunités émergentes

L’étude de Deloitte pointe également l’essor de la digitalisation et du modèle Direct-to-Consumer (D2C) comme des éléments clés de la transformation du secteur. D’ici à 2030, le commerce en ligne et les magasins mono-marques pourraient représenter jusqu’à 66% des canaux de distribution du luxe. Cette évolution est renforcée par la recherche de services personnalisés et par la popularité croissante du marché de l’occasion, qui offre aux consommateurs des options plus accessibles. Bain & Company complète ce constat en montrant que les «outlets» (magasins d’usine) surpassent les magasins traditionnels en termes de performance, en raison de la quête de bonnes affaires. Les consommateurs, devenus plus sélectifs, optent de plus en plus pour des achats de valeur et des articles de seconde main, notamment dans les catégories bijoux et accessoires en cuir de collection.

Les marques de luxe, conscientes de l’évolution du comportement des consommateurs, adaptent leurs stratégies pour rester compétitives. L’étude de Deloitte montre que le «luxe discret» (d’apparence simple et classique), axé sur des pièces intemporelles et iconiques, gagne du terrain par rapport aux articles plus ostentatoires. La stratégie de rareté et d’éditions limitées utilisée pour fixer les prix tend d’ailleurs à atteindre ses limites, limitant la capacité des marques à augmenter leurs tarifs sans risquer de perdre des clients.

Malgré le ralentissement économique, la Chine reste un pilier de la consommation de produits de luxe et devrait devenir le plus grand marché du monde d’ici à 2030, avec une part de marché estimée entre 24 et 26%. Mais d’autres régions se profilent également comme des relais de croissance, en Amérique latine, en Inde, en Asie du Sud-Est et en Afrique, qui pourraient ajouter plus de 50 millions de consommateurs de classe moyenne supérieure d’ici 2030. Ainsi, Bain & Company prévoit que le marché devrait s’améliorer progressivement en 2025, en fonction des scénarios macroéconomiques régionaux. À l’horizon 2030, la croissance devrait se consolider, soutenue par une base de consommateurs en expansion et par l’intégration harmonieuse de la créativité et des nouvelles technologies dans les stratégies des marques.

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