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La semaine a été chargée pour Michel Ohayon, propriétaire de l’ancien Virgin Megastore de Bordeaux qui doit être transformé en hôtel de luxe. Alors que l’établissement est fermé depuis onze ans et que les travaux place Gambetta avaient mis des années à se lancer, ils viennent d’être mis à l’arrêt par la mairie.
En cause : les permis de construire, caduques ou refusés in extremis. Alors qu’une dalle avait été coulée devant l’établissement, elle a dû être détruite dès le lendemain, faute d’autorisation.
Trois ans sans un coup de pioche
Resté fermé pendant dix longues années, le Virgin Megastore a enfin trouvé repreneur il y a trois ans en la personne de Michel Ohayon, homme d’affaires à la tête de 26 magasins Galeries Lafayette.
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Alors que sa société (la SNC Gambetta Revival ) possédait un permis de construire depuis trois ans pour convertir l’immeuble en local commercial, les années se sont écoulées sans qu’un coup de pioche ne soit donné. Tant et si bien que le permis est arrivé à échéance, le 8 juillet 2024.
La municipalité n’a pu que constater l’absence de travaux et a adressé, en suivant, un courrier indiquant à la société que le permis de construire était caduque. Cela n’a pas empêché les engins de chantier de s’installer devant l’ancien Virgin Megastore le mardi 17 septembre ; ni les ouvriers d’y couler une dalle de béton, le lendemain.
« Au-delà du fait que le permis de construire était caduque, ils n’avaient dans tous les cas pas l’autorisation de faire ça », soutient Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire en charge de l’urbanisme. Alors dès le lendemain, la mairie a réclamé la société d’Ohayon de casser la dalle qui venait d’être coulée. Et les ouvriers n’ont pas eu d’autre choix que de s’exécuter.
Un second permis de construire refusé
Le même jour, la SNC Gambetta Revival a reçu une seconde mauvaise nouvelle : le maire de quartier Olivier Cazaux a signé le refus de l’autre permis de construire qu’elle avait demandé, pour transformer le local commercial en hôtel.
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« Il avait été déposé vers le mois d’avril et nous avions jusqu’au 22 septembre pour rendre notre décision, précise Stéphane Pfeiffer. Il nous fallait bien les cinq mois de délai légal pour instruire ce dossier au vu de son importance. » Pourquoi ce refus ?
L’objet de la discorde
Pour Stéphane Pfeiffer, le projet d’Ohayon ne correspond pas au plan de sauvegarde et de mise en valeur de Bordeaux. En bref, il contient une règle qui a pour objectif de protéger les commerces de détail (magasins, etc) ouverts en façade en rez-de-chaussée. Elle oblige les prochains occupants à perpétuer ce type d’activité.
Or, le projet du futur hôtel de luxe prévoit « un restaurant au rez-de-chaussée, ainsi qu’une entrée », explique l’élu en charge de l’urbanisme.
« Pas de permis, pas de travaux »
Mais dans Sud Ouest, Michel Ohayon assure qu’il s’agit « d’une erreur » : au niveau de la rue, le projet prévoit plutôt un bar et une salle pour les petits-déjeuners servis par l’hôtel. « Il s’agit quand même d’activités liées à l’hôtel et un hôtel, ce n’est pas un commerce de détail », soutient Stéphane Pfeiffer.
Il l’assure, ce refus n’est pas une erreur : « Sur un bâtiment comme l’ex Virgin Megastore, les services ont pris les plus grandes précautions dans leurs analyses juridiques. » Cela signifie-t-il que les travaux vont être à nouveau retardés ? Pour l’élu, c’est au-delà de ça.
Ils n’ont pas de permis et pas de permis, ça veut dire pas de travaux du tout en l’état.
Pas l’idée que la mairie s’en faisait
Il faut dire qu’en terme de projet, pour remplacer l’ancien Virgin Megastore, la municipalité imaginait autre chose.
Il y a deux ans, lors d’une rencontre avec Michel Ohayon, le maire Pierre Hurmic avait fait part de son envie de voir la place Gambetta retrouver sa dimension populaire – peut-être avec un commerce accessible au grand public ou un projet accueillant des acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS).
« Là, on n’y est pas du tout », souligne Stéphane Pfeiffer. Mais il l’assure : ça n’a pas joué dans le refus du permis de construire. « On fait la distinction entre la destination du projet et les aspects réglementaires. Si on commence à refuser des permis de construire car on n’est pas d’accord avec le projet, on n’en aura jamais fini et ce ne serait pas légal. »
Les élus concernés doivent rencontrer l’architecte du projet, Michel Pétuaud-Létang, pour tenter de trouver une solution ce jeudi 26 septembre.
En attendant, à compter du moment où un nouveau permis de construire sera soumis aux services de la mairie, un délai de cinq mois sera nécessaire pour l’instruire. Si un terrain d’entente est trouvé, les travaux ne devraient donc pas commencer avant six mois, au bas mot.
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