On connaissait les Kretz, la famille très en vue sur Netflix, et qui a d’ailleurs récemment ouvert une antenne dans la Ville rose. Mais à Toulouse, une autre famille fait beaucoup parler d’elle dans le domaine de l’immobilier de luxe : les Soler de Lastelle !
Une entreprise familiale spécialisée dans le luxe
Dans la famille Soler de Lastelle, on vous présente Andréa, le fils. Âgé de 26 ans, il a créé une entreprise spécialisée dans l’immobilier de luxe en 2019, la Maison Soler de Lastelle, et a depuis été rejoint dans l’aventure par sa mère, Hélène.
« Notre société a eu un essor assez rapide. Aujourd’hui, on travaille à Toulouse, qui reste notre quartier général, mais aussi sur le Bassin d’Arcachon, Saint-Tropez, le Var, la Côte d’Azur, les Landes et le Pays Basque », détaille Andréa.
La Maison Soler de Lastelle s’est donc spécialisée dans la vente de biens haut-de-gamme et d’exception à destination de particuliers ou d’investisseurs. « On ne fait pas de locations, uniquement de la vente en exclusivité« , précise le jeune chef d’entreprise. Alors que le monde du luxe est souvent discret, lui a fait le choix de se démarquer en étant très présent sur les réseaux sociaux.
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Une entreprise qui cartonne sur les réseaux sociaux.
« On a beaucoup investi, et très tôt, dans la communication sur les réseaux sociaux. On a toute une chaîne de partenaires. C’est un gros investissement pour nous. On travaille beaucoup sur TikTok, Instagram, LinkedIn, Facebook. C’est une vraie stratégie. D’ailleurs, on a déjà vendu des biens par cet intermédiaire ».
Certaines vidéos, dans lesquelles Andréa et Hélène se mettent en scène pour faire la visite d’un bien d’exception, ont déjà franchi le cap du million de vues.
Pour Actu Toulouse, Andréa Soler de Lastelle a accepté de dévoiler les coulisses du petit monde de l’immobilier de luxe à Toulouse.
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Le profil des clients : des chefs d’entreprise, mais pas que…
Qui sont les clients de cette entreprise spécialisée dans l’immobilier de luxe ? « Il y a une majorité de chefs d’entreprises, des CSP +, des professions libérales (notaires, avocats, experts-comptables…). Ce sont eux qui font notre business, majoritairement. Après, il y a aussi des hommes ou femmes politiques, des personnes qui travaillent dans l’aéronautique et le spatial, forcément, quelques rugbymen aussi, un peu moins de footballeurs, et des célébrités, dont on ne citera pas les noms ! », explique André.
Dans la Ville rose, le marché est capté majoritairement par les locaux. « Les gens qui veulent acheter dans une gamme de prix qui dépasse le million d’euros, ils habitent déjà généralement à Toulouse. Il nous arrive d’avoir des demandes concernant des pieds-à-terre très haut de gamme, mais c’est plus rare ».
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Le critère numéro un ? « L’emplacement »
Maisons, appartements… Quels sont les biens auxquels s’intéressent ces acquéreurs à fort pouvoir d’achat ?
« Le luxe, c’est assez subjectif, répond Andréa Soler de Lastelle. Pour nous, ce qui compte avant tout, c’est l’emplacement. C’est une question de dynamique de quartier et de potentiel également. On fait une sélection assez drastique de nos biens à vendre. L’emplacement est plus important que l’état du bien. Si un bien est totalement à refaire place Saint-Georges ou place des Carmes, cela va nous intéresser même s’il ne paraît pas extraordinaire à la base. Car nos clients ont la capacité d’en faire quelque chose de très beau ».
Quels sont les quartiers où se concentrent les biens à forte valeur ajoutée, à Toulouse ?
« Là où on déploie nos efforts et notre énergie, c’est à la Côte Pavée et au Busca pour ce qui est du marché des maisons. Pour les appartements, c’est évidemment l’hypercentre qui concentre des biens exceptionnels. On travaille essentiellement dans le Triangle d’Or, les Carmes, Saint-George et Saint-Etienne.
Pour ce qui est des résidences secondaires, les Toulousains qui en ont les moyens « vont surtout sur la Costa Brava (Caqaques, Begur…), le Pays Basque et les Landes, mais aussi sur le Bassin d’Arcachon. Beaucoup moins dans le Var et à Saint-Tropez », souligne le jeune homme.
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Les biens à un million d’euros et plus ? « C’est assez rare d’en vendre »
Alors que Toulouse reste une ville « moins chère » que d’autres grandes métropoles de l’Hexagone (Paris, Lyon ou Bordeaux…), les biens d’exception qui dépassent le million d’euros sont-ils nombreux dans la Ville rose ?
« Des biens à un million d’euros, ce n’est pas rare d’en voir, aujourd’hui… Mais c’est assez rare d’en vendre ! », assure Andréa Soler de Lastelle.
Qui ajoute : « À Toulouse, il y a une différence entre les prix qui sont affichés et les prix qui sont vendus. Mais si un bien est au juste prix et qu’il a tous les atouts, il se vend très rapidement. Cela devient de plus en plus rare, car nos clients sont de plus en plus exigeants. Aujourd’hui, avec l’écosystème de marché qui est hyper compliqué et anxiogène, il y a beaucoup de paramètres à cocher pour valider une vente.
Au centre-ville de Toulouse pour des biens haut de gamme, les gens veulent l’ascenseur, la terrasse, le parking, le dernier étage, la vue dégagée et payer le juste prix. Ça fait beaucoup ! Ce n’est même pas une question de prix au mètre carré, mais de critères. En ce moment, ce qui fait rêver, c’est le penthouse ou la maison très bien placée avec piscine ».
Il n’y a pas de prix plancher, les acheteurs font le marché. Mais nous avons déjà vendu des biens à 11 000 euros le mètre carré ».
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Le marché du luxe est-il impacté par la crise ?
Le marché du luxe est-il lui aussi impacté par la crise de l’immobilier qui sévit en ce moment dans l’Hexagone ?
« On traverse une des plus grosses crises depuis 2008, c’est certain. C’est une crise multifactorielle, mais le premier frein à l’achat, c’est la peur. L’insécurité à l’achat. Après le Covid, quand les taux étaient très faibles, il y a eu une explosion des prix de l’immobilier. On a d’ailleurs fait des records de vente sur certains produits. Aujourd’hui, il faut que les acheteurs potentiels comprennent que cette période très dynamique est révolue. 2019, 2020 et 2021 ont été des années exceptionnelles. Aujourd’hui, avec les guerres, les crises, le contexte anxiogène, l’évolution des taux, le contexte n’est plus le même« , souligne André Soler de Lastelle.
« Globalement, les acquéreurs ont perdu 25 % de pouvoir d’achat, y compris dans l’immobilier de luxe. Et forcément, ce pouvoir d’achat se répercute sur les ventes. Car il faut savoir que même les gens qui paient cash et n’ont pas besoin de passer par les banques, ils négocient. Le marché est donc impacté ».
Il poursuit : « Le marché n’est pas assez tendu à Toulouse pour avoir un rapport d’offre et de demande complètement décorrélé de la réalité. On n’est pas à Saint-Tropez, où il n’y a pas d’offre et énormément de demande. Aujourd’hui, à Toulouse, la majorité des biens se négocie sauf exception. L’acheteur qui a un fort pouvoir d’achat, il a le choix. Paradoxalement, en 2019, les acheteurs n’avaient pas le choix et devaient se positionner tout de suite sur un bien ».
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La LGV va faire « exploser Toulouse »
L’arrivée de la troisième ligne de métro à Toulouse, puis de la LGV (à horizon 2032), aura-t-elle un impact sur l’immobilier et, par ricochet, sur l’immobilier de luxe ?
« La troisième ligne aura sans doute un impact, mais la LGV encore plus. Dans tous les endroits où la LGV est arrivée, les prix ont augmenté d’au moins 20% voire davantage », note Andréa de Lastelle.
« Avec l’arrivée de la LGV, Toulouse va exploser. On va avoir une flambée de personnes avec de gros portefeuilles d’affaire, des chefs d’entreprise qui font du télétravail, des couples qui ont vendu un gros bien, qui vont vouloir s’installer à Toulouse »
« Toulouse est une ville très dynamique, mais être à 3 heures de Paris va permettre d’attirer du monde, c’est une évidence. On peut même imaginer que les sièges sociaux de certaines entreprises soient délocalisés à Toulouse, attirés par un meilleur cadre de vie », pronostique-t-il.
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