Elle voulait « rendre au site sa vraie nature ». Ramener luxe, calme et volupté dans cet écrin forestier traversé par un ruisseau. C’est le pari un peu fou mais réussi du Domaine du Bandiat, ouvert il y a un an au cœur du Périgord vert, sur les vestiges d’un camping.
Femme d’affaires accomplie dans l’import-export à Taïwan avant de se réorienter dans l’hôtellerie haut de gamme, Élisabeth Schwal assume. La bobo parisienne qu’elle était et qui se voyait bien faire de la permaculture a d’abord idéalisé la campagne. « C’était avant le coup de foudre pour ce lieu », raconte la sexagénaire au passé d’hôtelière.
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En 2011, avec son compagnon, elle fait l’acquisition d’une propriété de l’autre côté du cours d’eau, à Abjat-sur-Bandiat. Son rêve de nature se réalise. Et se transforme presque aussitôt en cauchemar… Elle n’avait pas anticipé les nuisances sonores du camping mitoyen, fort de près de 200 emplacements. « Entre les soirées karaoké et les week-ends d’intégration qui étaient plutôt de la désintégration, c’était infernal ! Les murs de la maison tremblaient », témoigne-t-elle.
La structure ayant fait faillite en 2017, elle est choisie pour le rachat « en l’état ». « Mais dans quel état ! Il a fallu deux ans pour nettoyer le site, dépolluer, se débarrasser de tous les équipements et de quarante ans de capsules de bière enterrées ! » gronde-t-elle. À la mort de son compagnon, en 2019, elle s’est retrouvée « toute seule, avec un site nettoyé et [s]es yeux pour pleurer ».
« Je voulais m’investir dans un projet qui fasse sens »
Avec le confinement, ses activités hôtelières parisiennes sont à l’arrêt. Elle aspire à respirer de nouveau. « Vu le contexte, je voulais m’investir dans un projet qui fasse sens », poursuit Élisabeth Schwal. Le destin place deux hommes sur son chemin. Professionnel du tourisme, ancien de la revue « Périgord découverte », Jean-Charles Pouyot est d’une aide précieuse pour démarrer et peaufiner le concept
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Le choix de Grégoire Rousseau comme chef du futur restaurant qui restait à inventer s’impose dès leur première rencontre. « Ça a matché tout de suite », sourit Élisabeth Schwal. Et, avant de se mettre aux fourneaux, le cuisinier a dû faire des enduits et de l’électricité !
« C’était fondamental pour nous d’être respectueux de l’environnement, de mettre des produits locaux à la carte et de faire travailler les gens du coin pour la construction comme pour les matériaux », explique la propriétaire des lieux.
« Je veux donner du luxe à mes clients. Mais le luxe, ici, ce ne sont pas des robinets en or comme à Dubaï c’est écouter le silence, regarder les étoiles »
Le résultat est là. Six cabanes, bientôt un peu plus, dotées d’une terrasse généreuse, juchées sur des rondins, avec leur bardage naturel et rustique en châtaigner et leur toiture couverte de brande. Chacune porte le nom d’une grand-mère d’un des deux associés ou de leurs proches.
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Les essences de bois nobles sont pour l’intérieur des logis de 35 m², où aménagement rime avec raffinement : abat-jour en porcelaine, papier peint naturaliste, élégantes touches d’humour aux murs, produits de toilette d’une savonnerie locale, linge de lit en gaze de coton… La décoration est à son image. Chic sans ostentation.
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Élisabeth Schwal est parvenue à installer une chambre d’hôtel de luxe dans une cabane en bois. « Je veux donner du luxe à mes clients. Mais le luxe, ici, ce ne sont pas des robinets en or comme à Dubaï, c’est écouter le silence, regarder les étoiles », revendique-t-elle.
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Pas de télévision mais le concert des oiseaux, le Bandiat, qui coule des jours heureux au milieu des 35 hectares de forêt, et des livres. Beaucoup de livres. Il y a une bibliothèque dans chaque chambre. « J’aime lire », justifie Élisabeth Schwal. « Pour moi, chaque personne qui séjourne ici est un livre, une histoire différente qui va m’être racontée. Je ne m’en lasse pas. »
Pour séjourner au domaine du Bandiat, compter à partir de 160 euros la petite suite nature (28 m2), 180 euros les grandes suites nature et 200 euros les grandes suites forestières avec salon.
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Au restaurant du Bandiat, « laissez faire Grégoire »
Une verrière nichée dans un écrin forestier. Le temps qui prend son temps pour une véritable pause repas. C’est le restaurant du domaine du Bandiat. Où l’on retrouve Grégoire Rousseau, pressenti plusieurs fois pour une étoile Michelin quand il était aux fourneaux du Hâ, à Bordeaux.
Toute sa Dordogne natale s’invite à la table, des couteaux de Nontron aux produits du terroir et de saison, sélectionnés avec soin aux alentours, en passant par les assiettes en céramique et les chaises en châtaignier.
La nature, à portée de main, lui permet d’ajouter herbes, fleurs et champignons à sa cuisine d’orfèvre, hissée au rang de métier d’art. À part recommander le bien fait et les bienfaits de sa cuisine inventive et raffinée, on ne vous dira rien du menu car, en deux ou quatre plats, c’est tous les jours la surprise du chef. Comme l’annonce Germain, serveur aux petits soins, « laissez faire Grégoire ».
> Formule deux ou trois plats (29 ou 35 euros) pour déjeuner du mercredi au samedi et menu quatre plats à 74 euros pour dîner ou déjeuner le dimanche et les jours fériés. Réservation au 05 53 05 00 22.
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