Voitures, hôtels de luxe à Biarritz : l’arnaqueuse ne paye pas, tente de fuir et percute une voiture de police

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Un chandail un peu large, un chignon de mère de famille et une litanie de malheurs aux bords des lèvres. Une apparence rassurante, une forme d’apitoiement. Les ingrédients d’une confiance rapidement gagnée. C’est le ressort de quatre escroqueries commises par une femme de 53 ans, jugée par le tribunal de Bayonne, ce lundi 2 septembre. En présentant ses excuses à la barre, la prévenue parvient encore à tirer des larmes à l’une de ses victimes. « Nous nous étions rapprochées », explique la quinquagénaire.

Le 9 mars, celle-ci répond à une annonce pour acheter une Volkswagen Golf à Tarnos. Elle se présente avec une copie de sa carte d’identité, un ordre de virement et un chèque de caution. Les vendeurs lui font confiance. Ils ne verront jamais la couleur de l’argent.

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Les Fêtes et les Jeux

La Marseillaise d’origine récidive à Aubagne, le 5 juin. Elle se sait toujours insolvable. Demande à essayer une dernière fois cette Renault Mégane qui lui plaît tant. Elle ne revient jamais. « J’avais un certificat de cession. J’attendais une somme d’argent pour la régler. » La prévenue dit avoir été poussée à agir de nouveau par la culpabilité. « Je voulais appeler les propriétaires pour leur restituer la Golf. Mais j’avais besoin d’une autre voiture », s’embourbe-t-elle. Elle n’a, au final, rien rendu.

Sans logement, sans autre ressource que le RSA, elle est expulsée de son logement à Bayonne avec la fin de la trêve hivernale. « J’ai appelé le 115, me suis rapprochée des organismes sociaux. Je n’arrivais pas à trouver de toit », explique-t-elle. Ce sera donc l’hôtel. Choisi avec goût. Fin mai et fin juillet, elle loge tour à tour au Sofitel de Biarritz et au Grand Tonic. « Avec les vacances, les fêtes et les Jeux olympiques, tout le reste était réservé. Même les gîtes et les campings. » À chaque fois, elle diffère le paiement d’une note à trois chiffres. Avant de disparaître du jour au lendemain.

À tombeau ouvert

Ses escroqueries la rattrapent le 2 août, à Bayonne, près du rond-point du Grand Basque. Des policiers repèrent la Mégane volée. Une voiture de patrouille se place sur sa route, gyrophares hurlant. Les forces de l’ordre mettent pieds à terre. Elle les contourne et accélère. La quinquagénaire roule à vive allure, manque de percuter un motard, s’engage à contresens et grille un feu rouge. Dans sa course, elle percute une voiture de police. « Vous étiez prête à tuer pour fuir », relève la présidente. La prévenue secoue la tête. « J’ai pris un chemin sans issue pour que ça s’arrête. » Sur elle, les policiers trouvent un chéquier. Déclaré volé.

Isabelle Cammarota est bien connue de la justice. Escroqueries, vols, filouterie ou falsification de chèques garnissent un casier en croissance depuis 2009. En 2021, elle a été condamnée à six ans de prison ferme pour avoir dépouillé des personnes âgées. L’auxiliaire de vie se faisait passer pour une infirmière pour leur dérober des chèques. Des récidives de cancers et un comportement exemplaire en détention lui permettent de sortir plus tôt.

« J’ai fait un an à la ferme de Baudonne (cette association de Tarnos accueille des femmes en aménagement de peine dans un but de réinsertion, NDLR). Je devais avoir un emploi et un logement à la sortie. Ce qui ne s’est pas fait. » La quinquagénaire s’étend sur « cette galère pas possible ». Les boulots capotent. Les pieds à terre se ferment. « J’étais encore une fois sans personne, sans rien. Ma fille, mes frères, tout le monde a coupé les ponts. »

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Logorrhée ou vérité

« C’est un peu la fable de ‘Pierre et le loup’. Au milieu de tant de mensonges, d’arrangements, d’explications oiseuses, d’autojustifications, la vérité a du mal à être entendue », regrette Jérôme Bourrier. Le procureur de la République détricote « les broderies de l’escroc » par les faits. « Dès le début, elle n’a absolument pas les moyens de payer. Et elle le sait. Si elle était de bonne foi, elle irait au Formule 1 et se débrouillerait pour régler. Pas au Sofitel. »

« Si c’est une escroc, alors elle est nulle, résume Me Bertrand Bouvet. Filouter en laissant à chaque fois une copie de sa carte d’identité, je n’ai jamais vu ça. » L’avocat d’Isabelle Cammarota dresse plutôt le portrait d’une « désespérée ». « Elle n’agit que par besoins primaires. Où dormir ? Que manger ? » La défense demande une peine de sursis avec un suivi renforcé. « C’est le plus important. » Le tribunal a suivi les réquisitions. Deux ans de prison dont six mois avec sursis

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