Qu’est-ce qu’une belle piscine ? Est-ce uniquement une question de budget ?
Je répondrais de manière double : techniquement et symboliquement. La taille et la forme d’une piscine enterrée sont déterminées par des facteurs tels que l’espace à disposition, le budget alloué, l’environnement paysager, les besoins en matière de natation et de loisirs. Mais, il est aussi possible d’observer la piscine comme un esprit, celle de ses propriétaires. Dans la somme des critères qui auront guidé leur choix, on trouve aussi des considérations esthétiques et pratiques qui disent beaucoup. La belle piscine, en un mot, c’est celle qui trouve la juste place dans son environnement physique et humain. Je considère que ce qu’il faut viser, c’est une parfaite intégration.
Ce qu’il y a de certain, c’est que ce n’est pas une affaire purement visuelle. Pour exemple, il est difficile de distinguer en photo une simple piscine liner (cet habituel revêtement en PVC) d’une piscine Diffazur aux finitions plus rares. En fait, il y a presque autant de techniques que de piscinistes… Le paradoxe, c’est que la bataille de l’image a tendance à profiter aux prestations les moins soignées. Devant la technicité du sujet, les gens ont tendance à lâcher. Je les comprends un peu…
C’est peut-être l’occasion d’en dire un mot…
Et c’est aussi l’occasion de faire l’historique de notre société ! [rire]. Il y a maintenant cinquante ans, lorsque les fondateurs, monsieur et madame Benielli, découvrent aux États-Unis la technique du béton projeté par voie sèche, ils sont époustouflés. Stupéfaits. Là-bas, à l’époque, c’est la technique à l’œuvre pour construire les piscines des stars, des piscines de forme libre. En France, au même moment, on ne connaît que la piscine rectangulaire bleue, que Diffazur a su rendre tendance depuis.
La Californie, comme vous savez, est une zone d’intense activité sismique. Des glissements de terrains y sont toujours à craindre et une piscine se doit d’être pensée en conséquence. La technique du béton projeté permet d’obtenir une coque en béton d’une seule pièce, et lorsque le sol bouge, la coque en fait de même. En fait, pour le dire très vite, c’est une garantie de solidité et de pérennité… quel que soit le point du globe où l’on se trouve. C’est une sorte de signature pour Diffazur, une façon de s’inscrire dans le temps. Le métier a compté beaucoup d’acteurs, et peu ont finalement su traverser les années.
C’est, en effet, assez technique… Concrètement, quel intérêt pour le particulier français de choisir une piscine en béton projeté ?
Oui, venons-en à l’expérience de l’usager ! Sur la structure, nous appliquons un matériau de revêtement. En d’autres termes, c’est ce que l’on voit. Mais, tout aussi important : c’est ce que l’on sent ! N’oubliez jamais que vous avez une expérience tactile de votre piscine. 80 % des piscines nécessitent la pose d’un liner, de sorte que l’étanchéité soit garantie. Mais notre technique est étanche par nature, ce qui autorise les fantaisies, les élégances et même les caprices ! Nous pouvons appliquer des revêtements minéraux pour obtenir les plus nobles finitions. Je pense au quartz, au marbre de Carrare, ou aux cristaux de mica. Outre l’enthousiasme visuel, outre les vertus antidérapantes, on rend aussi possible un sentiment de déambulations délicates autour de l’eau. Dans votre jardin, alors, un monde délicat, un respect de la minutie alentour, un espace de sérénité, de séduction et de confort.
Diffazur est très bien positionné sur le marché des piscines de luxe. Comment maintenez-vous ce statut ?
Première chose : chez nous, il n’y a pas de franchises. Que l’on se trouve à Nice ou à Paris, ce sont toujours des salariés de Diffazur qui construisent les piscines. Et ce sont d’ailleurs des spécialistes qui se succèdent à chaque étape du processus. Le ferrailleur ne projette pas du béton !
Par ailleurs, nous tenons aussi à notre rôle de conseillers, quitte à freiner. La démarche de l’acquéreur varie selon qu’il veuille installer un bassin provisoire (s’il est locataire, par exemple) ou définitif. Ce n’est pas rien de penser une telle installation pour les vingt ou trente ans à venir. D’où la nécessité, aussi, d’interroger la configuration de la famille, la transmission de la maison. L’achat d’une piscine n’est pas un acte anodin, on ne saurait le réduire au seul désir de nager ! En un sens, on est responsable devant les générations futures…
Qu’est-ce qu’une piscine miroir, et quelle différence avec une piscine à débordement ?
Ah, la piscine miroir… En réalité, c’est l’une des déclinaisons des piscines à débordement où, classiquement, l’eau déborde d’un côté seulement. En ôtant les margelles surélevées sur l’ensemble des bords de bassin, on obtient une parfaite intégration avec le paysage. L’eau trace une ligne de fuite vers son environnement, pourquoi pas la mer elle-même. Si vous êtes environné par les montagnes, elles s’y reflètent alors de manière enchanteresse. C’est une belle illustration de l’esprit Diffazur. Innover pour aller vers toujours plus d’évidence. Nous sommes en mesure de travailler les teintes pour qu’elles s’harmonisent à celle de la région. J’ai l’exemple récent d’un chantier en Ardèche, sur lequel se dressaient de superbes ruines grises. La piscine a parfaitement été intégrée, le propriétaire n’en revenait pas. Il faut faire comme si cette piscine avait toujours existé, réfléchir en architecture globale.
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