Art, luxe et rancœurs : en Belgique, le destin brisé des barons Ullens

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L’habituelle sérénité de ce quartier cossu d’Ohain, dans le Brabant wallon, est quelque peu troublée en ce mardi 16 mai. Tous les accès au chemin du Bon-Air, dans la grande banlieue très verte de Bruxelles, sont barrés par la police et de grandes bâches ont été tendues pour masquer la vue des quelques journalistes présents. La raison d’un tel déploiement ? La justice ­reconstitue les faits qui se seraient déroulés le 29 mars, quand Nicolas Ullens de Schooten Whettnall, 57 ans, a abattu sa belle-mère, Myriam Ullens, dite « Mimi », 70 ans, seconde épouse du baron multimillionnaire Guy Ullens, 88 ans.

Ce matin-là, le baron, après une conversation apparemment houleuse avec son fils cadet, invoque un rendez-vous médical pour éconduire Nicolas, qui quitte le domaine arboré d’une dizaine d’hectares où Guy Ullens a fait construire une villa moderne de 1 100 mètres carrés. Le fils se poste au volant de sa voiture et attend que la Golf de Mimi franchisse le portail.

Vers 10 heures, ce père de quatre enfants bloque la voiture de sa belle-mère, sort de la sienne et tire sur la conductrice à six reprises, selon ses aveux relayés par la presse belge. La baronne s’écroule. Une balle perdue frôle la jambe de son mari, assis sur le siège du passager. « J’ai commis l’irréparable », dira le meurtrier présumé en se livrant à la police locale, avant d’être mis en examen pour assassinat.

Nicolas Ullens risque désormais la détention à vie. La reconstitution, qui aura duré plus de deux heures, visait principalement à élucider deux faits. Le tireur avait-il emporté une arme sur place (ce qui supposerait qu’il avait prémédité son acte) ou l’a-t-il trouvée dans la maison ? Par ailleurs, que s’est-il passé entre le moment où il a abattu sa belle-mère et son arrivée, une heure plus tard, au commissariat de La Mazerine, pourtant situé à quelques centaines de mètres seulement ?

Le parquet n’a rien communiqué, hormis que le meurtrier présumé, vêtu d’un sweat à capuche, s’était montré « colla­borant ». Sous le coup de l’émotion, semble-t-il, il a aussi été pris d’un malaise et a dû être examiné par un médecin. Le baron Ullens était ­égale­ment sur place, en tant que témoin et partie civile au procès, mais n’aurait pas été directement confronté à son fils.

Un conte de fées à l’ère du capitalisme mondialisé

Dans le plat pays, ce fait divers a eu un écho considérable. Tous les ingrédients sont ­réunis pour passionner les foules : l’amour, l’argent, le luxe. Et plus encore les rancœurs recuites, les jalousies con­fites, les accès de folie qui, en six coups de feu, achèvent un conte de fées à l’ère du capitalisme mondialisé.

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