Être journaliste beauté, c’est recevoir une dizaine de crèmes et autres sérums par jour et les ramener dans sa salle de bain pour les tester (bien évidemment, on ne fait pas que ça mais c’est l’une des missions principales de ce métier). Et oui, j’ai de la chance.
Car en plus de ne plus avoir à débourser un centime pour prendre soin de ma peau et de mes cheveux, j’accède également à des produits qui, je ne vais pas vous mentir, me seraient inaccessibles : les cosmétiques de luxe. Packaging au blanc immaculé ou doré, ingrédients prestigieux (caviar, or…), formules aussi complexes qu’un problème de mathématique… on les reconnaît grâce à des codes souvent associés à cet univers. Et bien évidemment, il y a le prix.
Ce prix, il commence avec trois chiffres et peut vite passer à quatre. « Tiens ! C’est le prix de ma première voiture », me suis-je dit un jour en recevant l’un d’eux à ma rédaction. Jusqu’à récemment, je les réservais plutôt à ma grand-mère et à ma mère, et me contentais de mon côté de marques plus mainstream. Mais j’ai aujourd’hui 37 ans et mes goûts en matière de skincare évoluent petit à petit. J’ai besoin de davantage de sensorialité et d’efficacité instantanée.
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J’ai donc sélectionné quelques références pour me constituer une routine sur-mesure, qui répondait à mes besoins et envies du moment. Parmi les heureuses élues se trouvaient des soins Carita, La Prairie, Helena Rubinstein ou encore La Mer. Coût total de ma routine du matin (lotion + sérum + crème + contour des yeux) : 850 euros. Celle du soir (nettoyant + sérum + baume de nuit + contour des yeux) ? 2000 euros. À chaque application, je prenais bien évidemment toutes les précautions nécessaires. Hors de question de plonger mon doigt directement dans le pot de crème, j’utilisais toujours la petite spatule qui est fournie avec ce genre de produit pour en prélever la juste dose. Pendant six mois, j’ai appliqué religieusement tous ces produits, matin et soir, comme un rituel.
Et vous vous demandez alors : est-ce que ça valait le coup ?
Côté résultats, la qualité de ma peau était bien meilleure et j’avais retrouvé de l’éclat. Pour autant, je ne constate pas non plus un avant / après spectaculaire. Vous aurez beau avoir la meilleure et la plus onéreuse des routines skincare du monde, ce n’est pas pour autant que vous aurez une belle peau. Pour que des soins soient efficaces, il faut qu’ils nous correspondent, mais il faut aussi prendre en compte la génétique, l’hygiène de vie, les antécédents médicaux…
En revanche, ma quête de sensorialité a été largement satisfaite. J’ai rarement pris autant de plaisir à utiliser des soins, à les masser, à les sentir. Car s’il y a bien une chose que le luxe et la cosmétique savent faire, c’est nous transporter ailleurs, dans un monde un peu magique, où l’on se sent comme dans un cocon, bien au chaud. Malgré tout, je ne suis pas certaine que je voudrais (pourrais même) dépenser une telle somme si je devais les acheter moi-même. En revanche, m’offrir de temps en temps ce petit plaisir ou le demander comme cadeau d’anniversaire ou de Noël, pourquoi pas. Après tout, c’est un geste self-care comme un autre.
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