La Bourse de Paris oscille autour de l’équilibre, dans un marché animé par la croissance du secteur des services en Chine et le sentiment que la Fed devrait maintenir ses taux d’intérêt inchangés après des chiffres de l’emploi contrastés aux Etats-Unis. Les valeurs pétrolières sont entourées après la décision de l’Arabie saoudite de réduire sa production.
Peu après 9h30, le Cac 40 est stable à 7.274,50 points (+0,05%) dans un volume d’affaires de 240 millions d’euros.
Le baril de Brent de la mer du Nord s’apprécie de 1,6% à 77,37 dollars après avoir gagné près de 4%. L’Arabie saoudite prévoit de limiter unilatéralement sa production d’environ 1 million de barils par jour à compter du mois de juillet, ce qui la ramènerait à son plus bas niveau depuis plusieurs années. De son côté, l’Opep+ a décidé de continuer de limiter l’offre du cartel élargi jusqu’en 2024. TotalEnergies gagne 1,1% et Vallourec 2%. A l’inverse, le secteur du luxe subit des prises de bénéfices après sa hausse de vendredi. LVMH, Kering et Hermès cèdent autour de 1%.
Les marchés asiatiques étaient généralement en hausse ce matin en réaction à l’accélération de la croissance du secteur des services en Chine, où l’indice PMI Caixin a progressé de 0,7 point à 57,1 en mai. Les rumeurs selon lesquelles Pékin envisage de mettre en place des mesures de soutien au secteur de l’immobilier animent également le marché.
Une communication difficile pour la Fed
Vendredi, le S&P 500 a clôturé à son meilleur niveau depuis août dernier en réaction à un marché du travail qui reste solide avec la création de 339.000 emplois en mai, tandis que la hausse des salaires a légèrement ralenti à 4,3% sur un an et que le taux de chômage a augmenté de 0,3 point à 3,7% de la population active. Ces chiffres confortent le sentiment que la Réserve fédérale devrait opter pour une pause dans son cycle de hausse des taux d’intérêt, avant un probable resserrement en juillet. Le marché évalue à 78,2% la probabilité d’un maintien du taux des Fed funds dans une fourchette à 5%-5,25% le 14 juin, selon l’outil FedWatch de CME Group.
« Avec les derniers chiffres de l’inflation à paraître la veille de la réunion de la Fed la semaine prochaine, les responsables monétaires américains seront mis au défi de faire passer l’idée d’un statu quo tout en laissant ouverte l’option d’une hausse des taux en juillet, estime Michael Hewson, chef analyste marché chez CMC Market. Il serait plus facile de relever les taux en juin et de maintenir les options ouvertes pour juillet. La communication serait sans aucun doute plus facile, cependant, les divergences au sein du FOMC montrent déjà que des opinions différentes commencent à émerger pour la suite », ajoute-t-il. La Fed est entrée en période de blackout, empêchant ses membres de s’exprimer publiquement jusqu’à l’annonce de sa décision monétaire.
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