L’escalier permettra au public d’accéder au premier étage de la tour, où un deuxième escalier, intérieur cette fois, va être construit pour accéder au 2e étage.
Un aménagement extérieur qui va aussi poursuivre le chemin d’accès déjà créé tout autour de cette esplanade en hauteur. « Le mur à côté de la tour va être rehaussé pour sécuriser les lieux et cacher les granges derrière », détaille Jean-Claude Marot, le président de l’association, à la tête de 46 adhérents actifs, alors que la dernière grosse tranche de travaux va démarrer début 2024 sur cette tour du XVe siècle : la réfection de l’escalier extérieur, aujourd’hui couvert de lierre et de ronces et impraticable. « Le maçon va devoir entièrement démonter et remonter l’escalier en conservant une partie des pierres, glisse Jean-Claude Marot. Cela permettra au public d’accéder au premier étage, où un deuxième escalier, intérieur cette fois, va être construit pour accéder au 2e étage. »
De quoi donner à voir notamment l’ancien puits du château, aujourd’hui sur une propriété privée voisine. « Mais aussi profiter d’un large panorama tout autour de Luxé », glisse Louis Dubois, en pointant l’inauguration prévue le 21 juillet. Un coup de projecteur sur la dernière survivante des cinq tours initiales du château de Luxé, érigé au XVe siècle par le seigneur Giraud de Barro. Un monument resté près de 400 ans dans le giron des seigneurs de Luxé, dont le peintre Eugène Delacroix aurait signé une esquisse, aujourd’hui au musée du Louvre. « Un paysage qui ressemble beaucoup aux vestiges du château de Luxé, sans qu’on en ait la preuve formelle », avance prudemment Jean-Claude Marot.
45.000€ de travaux
La dernière tour était encore habitée entre la fin du XIXe siècle et les années 1920. « L’escalier extérieur date d’ailleurs de cette période récente », détaille le président de l’association de sauvegarde du patrimoine de Luxé qui avait déjà remaçonné le haut de la tour médiévale avant de la mettre hors d’eau en 2021. Et de candidater au loto du patrimoine en 2022. Sans succès.
« On a renoncé à obtenir de l’aide et décidé de prendre le taureau par les cornes, sinon on ne finira jamais ce chantier », avoue Jean-Claude Marot, dont l’association a cassé sa tirelire pour financer les travaux. Pas une paille : environ 10.000€ pour l’aménagement extérieur, intégralement pris en charge, mais aussi les trois-quarts des 35.000€ de travaux de l’escalier, avec un reste à charge entre 5.000€ et 8.000€ pour la commune. « On utilise la cagnotte accumulée au fil du temps grâce aux repas, marche, marché et concert de Noël qu’on organise chaque année, explique Jean-Claude Marot, dont l’association, créée en 1991 pour restaurer l’église voisine a élargi progressivement ses missions.
À l’entrée du site de l’ancien château, un autre chapitre de l’histoire locale sera d’ailleurs mis bientôt en avant avec l’exposition de cinq sarcophages des IVe et Ve siècles. Les tombes les plus abîmées des 300 sarcophages mis au jour à Luxé au moment des travaux de la LGV, dont la plus grosse partie a été récupérée par le bureau d’études archéologiques Archéosphère à Bordeaux. « On ne voulait surtout pas que cette page d’histoire soit mise au rebut », dit Louis Dubois.
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