05/01/2024 à 10:27, Mis à jour le 05/01/2024 à 11:37
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Vendue au milliardaire américain Stephen Deckoff en mai 2022, Little Saint James, l’ancienne île de Jeffrey Epstein, a entamé sa mutation.
Un petit bout de paradis qu’il avait transformé en enfer. Little Saint James, c’est une île paradisiaque de 30 hectares à la végétation luxuriante posée sur les eaux turquoise des Caraïbes. Son principal atout : être situé à 15 minutes en bateau de l’aéroport international de Saint-Thomas, qui relie New York en 3 h 30. Son unique défaut : avoir été acquis par Jeffrey Epstein en 1998 pour 8 millions de dollars.
Car, c’est ici, dans cette petite île entourée de cocotiers, que Jeffrey Epstein ramenait de très jeunes adolescentes – parfois âgées d’à peine 11 ans – pour les violer. Le milliardaire, surnommé localement « le pédophile », profitait de la « tranquillité » de ce lieu à l’abri des regards pour attirer ses victimes et abuser d’elle en toute impunité. Un passé qui explique pourquoi personne n’a voulu de ce « petit paradis » (saisi par le FBI en 2019) quand celui-ci a été mis en vente à 120 millions d’euros en mars 2022.
Il a fallu attendre plus d’un an et diviser le prix de l’île par deux pour que Little Saint James trouve son acquéreur, le milliardaire Stephen Deckoff, co-fondateur de Black Diamond Capital Management.
Jeffrey Epstein avait fait construire sur son île un héliport, un quai privé, une station-service, une station de filtration d’eau de grande capacité, 2 piscines, une villa principale et 4 villas pour invités, une salle de sport et une cabane tiki. Il avait également aménagé 3 plages privées. AP/SIPA / © Gabriel Lopez Albarran
Un resort hôtelier de luxe
Mais en achetant « l’île pédophile » et sa voisine de 67 hectares, Great Saint James, Stephen Deckoff a forgé une conviction, celle qu’il était impératif d’entièrement transformer le lieu – et ce, sans démolir les constructions existantes – avant de l’ouvrir au public. Car le milliardaire ambitionne de créer sur cette île un complexe hôtelier de luxe avec 25 chambres.
Et à en croire le « New York Post », qui publie ce jour des photos exclusives de la métamorphose de Little Saint James, les travaux ont déjà bien avancé. Le petit « mausolée » aux rayures blanches et bleues, qui se trouve à l’entrée de l’île, a été repeint en blanc et n’a pas retrouvé son dôme (qui s’était envolé au passage de l’ouragan Maria, en 2017). La façade de la villa principale recouverte de chaux et les toits bleus repeints en gris. Les deux piscines, elles, n’ont pas bougé, tout comme la station-service et les quatre villas pour invités.
Le petit « mausolée » aux rayures blanches et bleues, qui se trouve à l’entrée de l’île, a été repeint en blanc. AP/SIPA / © Gabriel Lopez Albarran
Le journal américain note toutefois que les îles sont encore largement sous-exploitées et pourraient donc accueillir de nouveaux bâtiments d’ici l’ouverture du complexe en 2025, notamment pour offrir diverses « attractions » aux futures touristes. Seul hic, les îles vierges sont parsemées d’espaces naturels protégés et obtenir un permis de construire n’a pas toujours aisé… Sauf à faire comme Jeffrey Epstein en son temps : réaliser ses travaux sans permis et s’acquitter en échange d’amendes colossales.
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