« Il commence à peine à faire froid ! » : les boutiques de luxe de l’Ecusson jouent le jeu des soldes d’hiver… quand même

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En cette veille de premier jour des soldes, la plupart des vendeurs et responsables de boutiques de luxe accrochaient les dernières pastilles aux plus belles pièces de l’hiver. Pas de banderoles clinquantes sur les vitrines, la discrétion est de mise. C’est enfin l’occasion idéale de craquer sur une pièce luxueuse ou haut de gamme sans pour autant se ruiner. 

Les maisons haut de gamme ont dévoilé des réductions attrayantes sans attendre les soldes. Avis aux amateurs de soldes de luxe, de Boss à Zapa, d’Hermès à Klub, des -20, des -30 mais pas encore de -50, s’affichent un peu partout dans le secteur de la rue Foch, haut lieu du luxe dans l’Ecusson de Montpellier, mais aussi passage Lonjon, rue Jacques-Coeur, etc.

Dans cette dernière rue notamment, on pénètre au compte-gouttes dans la boutique Hermès où les carrés se déploient tant et plus, sous les yeux admiratifs des acheteurs, dont certains ressortent avec leur petit sac orange pendu au bout des doigts, reconnaissable entre mille, et qui fait tant rêver. Pourtant ici, point de soldes tapageurs. Depuis quelques éditions, l’accès serait réservé aux détenteurs d’une invitation nominative, essentiellement à Paris.

Du bon conseil, haut de gamme premium 

« Dans le luxe, on est dans l’intemporalité ! », entend-on. Et donc dans le plein pot, tout le temps, comme chez Hermès. Pas pour Mathieu, le responsable de Finsbury shoes, marque de chaussures masculines élégantes entre 250 et 400 € et d’accessoires, qui regrette l’effet bling-bling. « Le luxe est souvent associé à l’achat d’une marque. Mais celles-ci ont de plus en plus tendance à entretenir l’imaginaire, au détriment de la qualité. Et la durabilité s’en ressent », explique celui qui s’emploie aussi à rénover accessoires et chaussures griffés, qui ont parfois plus de 30 ans d’âge, « parce qu’ils ont valeur sentimentale pour leur propriétaire ». On vient ici pour « du bon conseil, du haut de gamme premium », pas pour le luxe tapageur. -15, -30, « et jusqu’à -55 % », les rabais ont commencé par des ventes confidentielles il y a un mois, sur la gamme permanente.

Un peu plus loin, La maison de la vision, montpelliéraine de naissance, vante le pouvoir émotionnel des lunettes, pas celui du porte-monnaie, « pas de soldes chez nous !« , assume-t-on sans flou possible.

« Il commence à peine à faire froid ! », et partout, d’importants stocks sont à liquider. Cathy, responsable de la boutique de lingerie Folie Douce depuis 33 ans sur la rue Foch n’est pas vraiment concernée par la saisonnalité « sauf l’été pour les maillots de bain, mais une chose est sûre, les soldes commencent vraiment trop tôt ! ». La faute au réchauffement climatique, car de l’avis de tous, « il n’y a plus de saison ! ».

L’hiver ne fait que commencer

Chez Patagonia, le spécialiste de l’outdoor, on devrait cependant tirer les marrons du feu. La boutique fermée depuis lundi n’ouvrira que ce mercredi, pour ceux qui veulent skier avec classe, ou juste boire un chocolat en terrasse en doudoune branchée !

« Les ventes privées, et autres ventes flottantes qui durent toute l’année ont tué les vrais soldes. Ça ne veut plus rien dire. Il faudrait vraiment les encadrer », propose Cathy. Ici, on n’a consacré qu’une seule journée à une vente privée, et c’était en cette veille de mercredi. « Il n’y a plus cet engouement ! ». Fini le temps où l’on faisait la queue pendant des heures pour espérer décrocher la pièce rare. « J’ai une clientèle à l’année, de toute façon, mais pour certaines, c’est l’occasion de s’offrir une ou deux fois par an, un modèle plus chic, de meilleure qualité et donc plus onéreux ».

Même constat chez Jean Gaillard, passage Lonjon, qui habille les hommes avec goût. « En plus d’une clientèle d’habitués, on capte de nouvelles personnes qui font un pas de côté pendant les soldes et vont craquer pour une belle pièce ».

La clientèle d’habitués achète toute l’année, hors soldes

Chez Lafaurie, passage Lonjon, où l’on se situe dans un « entre-deux », qualitatif et de bon ton, ni luxe, ni cheap, Bérangère prépare ses étiquettes bleues, rouges, jaunes, consciencieusement, « même si on est déjà en vente privées, exclusivement réservées aux clients ». Ici, les soldes « ne captent pas forcément de nouveaux acheteurs, c’est plutôt stable ! ». Comme chez Gérard Darel où la clientèle fidèle ne se rue pas pendant les soldes, « grâce à une politique de prix non agressive », mais quelques nouvelles têtes apparaissent quand même.

Chez Boss, (faut-il rappeler l’adresse ?), la « star » du magasin, Jean-Yves s’affaire sur ses ceintres. « On a déjà passé trois périodes de promotions depuis le Blackfriday de novembre ». Lui, se souvient des files d’attente interminables sur le trottoir, et des centaines de paquets amassés dans le magasin, « des réservations que l’on n’avait le droit de vendre qu’au jour des soldes ». Pour lui, comme pour beaucoup d’autres, les soldes de luxe, « ce n’est plus ce que c’était, on est passé de dix vendeurs à trois, en 20 années d’existence. Internet est passé par là… », souffle-t-il.

En joaillerie, les soldes « cela n’existe pas »

Championne de la discrétion, la boutique Souleïado qui réserve deux portants aux soldes, mais encore faut-il demander lesquels. Dans la joaillerie Barrière, il n’y a rien à dénicher, « les soldes, cela n’existe pas, ce sont des pièces uniques, les collections ne se renouvellent pas comme dans le prêt-à-porter », en témoigne ce splendide pendentif solitaire diamant à 16390€.

Chez Casamance, passage Lonjon, les étiquettes sont encore exposées à l’envers en vitrine. Mais l’on devine par transparence des paires de chaussures à deux chiffres au lieu de trois.

Déstockage chez Belle et Fée qui propose du Max Mara, journées privilèges chez Zapa, avant-premières chez Boss ou Mauboussin… Les ventes privées sont déjà passées par là. Les soldes iront crescendo jusqu’au début du mois de février. Il y a en aura pour tous les goûts, certes, mais peut-être pas pour toutes les bourses ! « Braderie : tout à 250 € »… non, ce n’est pas une blague !

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