Il y a un an et demi, lorsque Louis, Alexandre et Martin découvrent ce bâtiment historique remarquable à l’abri du Faron, le coup de cœur est immédiat. Les trois promoteurs immobiliers parisiens, associés gérants de la foncière Lampac, qui aiment « les bâtiments avec une âme et du cachet « , n’hésitent pas une seconde, sortent leur chéquier et achètent une partie de cette superbe ancienne manufacture d’ameublement Thomas de Gallian, construite en 1880.
Prestations haut de gamme
La destination est toute trouvée. Du moins sur les près de 400m2 que constituait jusque-là le vaste atelier d’un artiste peintre. « On avait ce projet de coliving, et ce lieu était parfaitement adapté « , raconte Alexandre. Ce nouveau type d’habitat partagé, né dans les années 2000 sur la côte ouest des États-Unis, très tendance actuellement dans les grandes villes branchées qui font souvent face à la crise du logement, est un modèle hybride entre la colocation traditionnelle et les résidences hôtelières, puisque proposant des espaces privatifs à chaque locataire et un ou des espaces et services communs. Un projet dans le même esprit, vient d’ailleurs d’ouvrir ses portes du côté de Montéty.
« Aujourd’hui, l’indépendance est moins demandée, constatent les trois amis. Les jeunes préfèrent avoir du clé en main et de grands espaces, sans payer trop cher, plutôt qu’être seul dans leur petit appartement. Le coliving répond à ce besoin. «
Ils confient le chantier à des entreprises du sud de la France, et transforment le loft en 14 chambres de standing soigneusement décorées, avec salle de bains et toilettes privatives, et une immense salle commune de quelque 100m2 donnant sur la grande verrière extérieure, comprenant une partie salon avec écran géant, console de jeux, coin bibliothèque… et une cuisine suréquipée avec sa table qui n’en finit pas, destinée à accueillir les futurs « colocataires », au cœur d’une sorte d’auberge espagnole en bien plus luxueux. « On n’est pas dans le luxe, corrigent les trois compères, mais on voulait des prestations haut de gamme. «
Entre 650 et 750 e
Prix du loyer pour une chambre dans ce nouveau lieu conceptuel à partager: entre 650 et 750 e par mois, selon la taille de la chambre, qui varie de 15 à 22m2, chauffage, électricité, eau, internet et ménage des parties communes compris.
Pour ce qui est de la clientèle attendue, Louis, Alexandre et Martin, qui ont confié les clés de la gestion à l’agence IBox du centre-ville (rue Gimelli), ont une vague idée: « Plutôt des jeunes actifs, célibataires, supposent-ils sans réellement avoir de vision claire sur le sujet. Des jeunes adultes dont c’est la première installation, des personnes qui changent de vie… Pour des étudiants, c’est un peu excentré. Mais en fait, on est curieux de voir. Est-ce qu’ils seront de la même génération? Est-ce qu’il y aura de la cooptation après les premières arrivées? On n’en sait rien. «
La seule chose de sûre, pour eux, « c’est que le coliving, c’est un état d’esprit « . Sans consigne particulière, si ce n’est l’évident « respect des autres occupants et des voisins « . « On établira peut-être un petit règlement intérieur, indique Louis, simplement pour que l’esprit soit bon et pour favoriser la vie en groupe avec des gens très différents. » Le reste devrait se nouer tout seul autour d’un bon repas…
De nombreux autres projets en cours à Toulon
Ce n’est a priori que le tout début de l’histoire d’amour entre les trois promoteurs et Toulon. La concrétisation de ce projet en appelle en effet beaucoup d’autres. Et ce n’est pas un hasard. « Moi je prends le bateau pour aller en Corse ici depuis trente ans, raconte Alexandre. Et j’ai vu la ville changer, surtout depuis cinq-dix ans. » Les halles, la rue des arts, la vieille ville « avec ses tas de petites boutiques très sympas « … « Et puis il y a un côté village vraiment agréable, poursuit Louis. En gros, il y fait très bon vivre. «
La période du Covid et tout le questionnement attenant ont été le déclic. « On cherchait des villes avec un vrai marché. Des villes qui disposent d’un hôpital, d’une université, d’une gare et d’un aéroport. En plus, ici, il y a le RCT, la Marine et le tourisme. Et ça reste une petite ville. C’est le bon équilibre. Et pour nous, l’indispensable, c’est qu’il y ait une croissance démographique. » Voilà pour les critères « rationnels ». « L’irrationnel, c’est qu’on avait quelques attaches à Toulon, mais plus on y vient et plus on s’y sent bien. «
« Notre deuxième terrain de jeu, c’est Toulon »
La Foncière Lampac a donc « jeté son dévolu » sur la capitale du Var. Et pas ailleurs. « On est dans les Hauts-de-Seine, et notre deuxième terrain de jeu, c’est Toulon « , confirment-ils ainsi.
Dans le bâtiment acquis à Ortolan, les trois amis vont ainsi poursuivre la transformation des deux autres plateaux qui leur appartiennent, avec l’aménagement de trois grands lofts, et d’un espace de coworking et de pépinières d’entreprises, dont les travaux démarreront à l’automne. Mais ils ont également acquis un immeuble mixte (habitations et bureaux) rue Mirabeau, un autre rue Sémard dans lequel seront agencés quinze studios. Et d’autres encore, « pour un total de 6.000m« . « Et on n’a pas l’intention de s’arrêter là! « , se marre Louis. Ils ont d’ailleurs trouvé le nom pour unir tous ces projets: « Casa Telo » (1).
Alexandre, lui, a même la ferme intention de venir s’occuper d’un peu plus près des affaires toulonnaises en posant définitivement ses valises sur les bords de la rade…
1. Telo Martius est le nom de Toulon sous la Rome antique.
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