Alors qu’en France, les agences immobilières ferment à tour de bras, celles qui s’intéressent au marché du luxe semblent échapper à la morosité ambiante, peut-être aussi lorsque leur concept sort du lot. C’est le cas de l’Agence Première Ligne (1) installée au Cap Ferret depuis avril dernier. Une idée de copains, Nicolas Chassagne…
Alors qu’en France, les agences immobilières ferment à tour de bras, celles qui s’intéressent au marché du luxe semblent échapper à la morosité ambiante, peut-être aussi lorsque leur concept sort du lot. C’est le cas de l’Agence Première Ligne (1) installée au Cap Ferret depuis avril dernier. Une idée de copains, Nicolas Chassagne, Cyrille Besler, et son épouse, Mathilde. S’ils privilégient les ventes de villas en première ligne, sur la presqu’île, ils s’intéressent aussi à des biens plus modestes, même si dans leurs offres, on ne trouve pas grand-chose à moins d’un million d’euros. Normal, ce sont les prix du secteur…
PL
Les deux jeunes hommes s’étaient rencontrés dans la même agence immobilière sur le Bassin. « Nous y avons appris tout ce qu’il ne fallait pas faire ! », se souvient Cyrille. Ils décident donc de repenser le métier. Ils ont ainsi développé sur la Presqu’île le concept « open house ». Un concept venu tout droit des États-Unis. Le principe ? « Tu invites du monde dans une maison à la vente, explique Cyrille, des acquéreurs potentiels, mais aussi des partenaires, comme des architectes, des décorateurs et aussi des confrères qui travaillent avec nous en inter agences. Le but, c’est de vendre la villa au final ».
Monaco, Dubaï…
Lors du premier open house, l’agence Première Ligne a fait une vente et compte renouveler l’expérience quatre ou cinq fois dans l’année. Mais pour que ça marche, il faut mettre le paquet. « Ce sont des soirées à 6 000 euros de budget, reconnaît Cyrille, avec traiteur, tapis rouge, DJ, expos de bijoux, de photographies. La totale. L’idée, c’est que nos soirées deviennent incontournables, qu’on nous appelle pour être invité ».
Le marché des villas de luxe est aussi un peu particulier, avec des propriétaires qui préfèrent garder l’anonymat et, bien souvent, les ventes se font sous le manteau. Qu’à cela ne tienne, Cyrille et Nicolas ont lancé leur « off market », c’est-à-dire un marché qui se fait en dehors des circuits traditionnels des agences, sans annonces. Et, là encore, cela semble répondre à une demande. « Nous avons une quinzaine d’offres que nous ne présentons pas sur notre site », poursuit Cyrille. L’équipe va aussi chercher les acquéreurs potentiels à l’aéroport, gère leur hébergement, propose une balade en bateau pour découvrir la villa de leur rêve vue du bassin. Aujourd’hui, Agence Première ligne s’exporte à Bordeaux, Paris, Monaco, en Suisse, au Luxembourg et même à Dubaï….
27 000 € la semaine
Et concernant la peur de submersion marine au Cap-Ferret après la tempête ? « Si on a une semaine de beau temps, tout sera oublié, comme pour les incendies de l’an dernier. On a déjà des réservations de location pour cet été, à 27 000 euros la semaine… » assure-t-il. Le pouvoir d’attraction du Cap Ferret reste intact.
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