Luxé : Jean-Claude Marot exhume l’histoire communale

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« Un livre mémoire qui recense toutes les traces historiques retrouvées à Luxé, dolmen, fondations de villas gallo-romaines, nécropole mérovingienne, château médiéval, gare de l’ère industrielle… Ici, on a la…

« Un livre mémoire qui recense toutes les traces historiques retrouvées à Luxé, dolmen, fondations de villas gallo-romaines, nécropole mérovingienne, château médiéval, gare de l’ère industrielle… Ici, on a la chance de couvrir toutes les époques », lance Jean-Claude Marot, qui livre 270 pages abondamment illustrées, photographies anciennes et contemporaines et documents de toutes sortes puisés dans les archives locales départementales et nationales.

Un long travail de tri pour ce passionné, dont le premier ouvrage sur « Les Poilus de Luxé », en 2018, s’est écoulé à 350 exemplaires. « À ma grande surprise, j’en vends encore. J’espère que ce nouveau livre connaîtra le même succès. » CL a pioché dans trois chapitres de l’histoire.

La Motte de la Garde au Néolithique

À La Folatière, le dolmen et le tumulus de la Motte de la Garde, classés monuments historiques, témoignent d’’un habitat important dès le Néolithique. « Les plus emblématiques de Luxé », dit Jean-Claude Marot, en montrant la photo d’Auguste-François Lièvre, archéologue et historien qui a fouillé la chambre mortuaire du tumulus à la fin du XIXe siècle. « On y a trouvé des fragments de poterie, silex et des pierres semi-précieuses, preuves que des échanges existaient déjà autour de 3.500 ans avant J.C. »

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Des objets photographiés en détail, comme la crosse gravée retrouvée sur une pierre tombale du dolmen de La Folatière, aujourd’hui exposée au musée d’Angoulême. Un témoin de temps très anciens, bien avant l’érection du château médiéval par le seigneur Giraud de Barro au XVe siècle, dont il ne reste plus aujourd’hui. qu’une des cinq tours originelles. En cours de restauration par l’association, elle sera inaugurée le 21 juillet prochain.

L’arrivée du chemin de fer

Qui sait pourquoi la gare de Luxé, qui a vu passer son premier train en 1853, a été construite en dehors du bourg ? « Les habitants s’étaient fermement opposés à ce qu’elle voie le jour au milieu des maisons car ils étaient persuadés que le chemin de fer portait malheur », rigole Jean-Claude Marot. « Le choix de Luxé est dû au tracé, plus direct sur la ligne Paris-Bordeaux, au grand dam de Mansle. » Ironie de l’histoire, c’est la construction de la gare, à 1 kilomètre du bourg, de l’autre côté de la Charente, connu comme « Luxé Gare » aujourd’hui, qui a finalement amené les Luxéens à construire des maisons autour. « De là, les transferts de voyageurs se faisaient en diligence », reprend Jean-Claude Marot, « qui a réuni de nombreuses cartes postales anciennes, mais aussi des témoignages de voyageurs racontant leur périple. Grâce à ces récits, on peut s’imaginer à quel point le train représentait une nouveauté. »

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Le boss du pneumatique Gustave Nivet

C’est un des personnages emblématiques de Luxé, qui a marqué son époque bien au-delà des frontières de la commune. Ingénieur mécanicien, Gustave Nivet est à l’origine notamment du pneu à tringle et de la chaîne de moto. « C’était un cerveau qui a perfectionné les pneumatiques : il a vendu plusieurs brevets à la maison Michelin à la fin du XIXe siècle », raconte Jean-Claude Marot, qui publie dans son ouvrage les copies de brevets que le Luxéen a déposés entre 1885 et 1901. Mais aussi des photos d’archives du Monofil, l’entreprise que Gustave Nivet a créée à Luxé en 1895.

« La direction était basée à Levallois en région parisienne, mais c’est ici qu’ils fabriquaient des tissus spéciaux pour pneumatiques », reprend l’historien amateur, qui a aussi retrouvé une photo de la troupe de théâtre du village qui répétait à l’étage. Le bâtiment, proche de l’actuelle pharmacie, existe encore et sert aujourd’hui à stocker les céréales. « Une entreprise de confection de vêtements féminins y a fonctionné après le Monofil, plus de 100 ouvrières travaillaient là. Il a aussi servi de cantine à des soldats américains pendant la Première Guerre mondiale jusqu’en 1920 puis de dépôt pour les poteaux en ciment qui ont permis d’électrifier le Ruffécois. »

(1) Le livre « Luxé, du Néolithique à nos jours », 32,50€, sera imprimé au fur et à mesure des demandes auprès de Jean-Claude Marot à l’adresse : jean-claude.marot2@wanadoo.fr.

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