« Personne n’a besoin d’un yacht, c’est une folie »: comment ces courtiers azuréens parviennent à vendre et louer ces bateaux de luxe

« Personne n’a besoin d’un yacht, c’est une folie ». Depuis plus de vingt ans qu’il officie dans le secteur, Tim Morley travaille avec ce constat en tête. À la tête de Morley Yachts, société basée à Monaco qui conseille des yachts à la location ou à la vente, du plus “petit” au plus grand, ce Britannique parvient pourtant à mettre d’accord vendeur et acheteur, même si le processus peut prendre jusqu’à 3 mois…

« C’est facile de dire qu’on veut un yacht, mais il y a toujours une raison de ne pas en acheter un ». Avec des prix pouvant monter jusqu’à 350 millions de dollars dans son catalogue, difficile de contredire le courtier. « Il y a un grand écart entre le vendeur et l’acheteur, qui a des amis qui ont toujours fait une super affaire”. Pourtant, Tim Morley parvient à réaliser « ce miracle des 2 parties qui vont se mettre d’accord sur le prix ».

« Des clients qui cherchaient à s’isoler sur un yacht pendant le Covid »

Et si la crise du Covid a un temps fait planer un doute sur tout un secteur, mettant sur le banc de touche toute la clientèle russe, l’inquiétude n’a été que de courte durée. « C’était l’inconnu mais on a vite trouvé des clients qui cherchaient à s’isoler sur un yacht ». Un confinement doré qui a débouché sur une nouvelle tendance. “On a des clients qui recherchent un endroit où ils peuvent être plus à l’aise en famille que dans des hôtels. C’est une mode en forte croissance. »

L’été dernier, les vacances du couple Beckham, passées en mer Méditerranée avec des apparitions remarquées dans le Var et les Alpes-Maritimes, s’étaient déroulées depuis le Madsummer, un extravagant yacht de près de 100 mètres de long, dont la semaine de location est annoncée à 1,6 million de dollars.

Des yachts loués à un plus d’un million d’euros la semaine

Clause de confidentialité oblige, impossible cependant de savoir qui a récemment loué le Christina O. « C’est un des plus gros succès du milieu”, se réjouit Tim Morley, qui peut se targuer d’inscrire à son catalogue ce navire mythique.

Alors que les méga yachts sont en moyenne loués 6 à 7 semaines par an, l’escorteur de la marine canadienne de 100 mètres de long transformé en bateau de luxe par le milliardaire grec Aristote Onassis dans les années 50, trouve preneur 15 semaines par an. Pour sa riche histoire avec ses stars du showbiz et des personnalités politiques des années 60 qui ont foulé le navire, millionnaires et milliardaires n’hésitent pas à débourser de 700.000 à 740.000 euros la semaine “hors taxe”, précise-t-il.

« Les gens adorent cet aspect », résume Tim Morley qui consent à dévoiler que le bateau est loué « par des personnes physiques ou des sociétés privées, mais aussi pour des films, des mariages ou autres événements familiaux ».

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Le couple Beckham avait déboursé 1,6 million d’euros pour louer le Madsummer pendant une semaine à l’été 2022. Photo Yacht Charter Fleet.

« On a une belle énergie »

A la tête de Arthaud Yachting, à Cannes, les locations proposées par Hugo Prat et Quentin Bourdeau peuvent atteindre les 1,8 million d’euros par semaine. Pas de quoi refroidir les potentiels vacanciers. « On a une belle énergie » confirme Hugo Prat, qui travaille en association avec Pelagia Yachting, société azuréenne qui propose aussi des yachts à la vente dont les premiers prix débutent à quelques millions d’euros pour s’envoler à plus de 100 millions.

Encore une fois, difficile d’avoir des détails sur la clientèle, qui peut aussi, depuis un coup de fil passé depuis leur hôtel, louer des yachts de moins de 25 mètres à partir de 6.500 euros la journée.

« Elle est à 70 % étrangère, avec des ressortissants Américains, Anglais et du Moyen-Orient. On a un peu moins de Russes », détaille-t-il juste. Et malgré la possibilité de se reposer sur un catalogue de 2.000 yachts, grâce à l’appartenance de son entreprise à un label bien spécifique, il y a des déçus. « Certains s’y prennent un an à l’avance, d’autres trois jours avant ».

Pour profiter des gros tenders, ces bateaux asservis à un yacht pour rejoindre la terre ferme, et des nombreux “jouets” à bord, comme les e-foils ou les seabob (des propulseurs de plongée) “dont les clients sont très friands”, certains devront donc attendre l’été prochain.

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