Bourse : pourquoi le fonds activiste Bluebell s’invite chez le géant du luxe Kering

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Cela faisait un petit moment que l’on n’avait pas vu poindre le nez d’un fonds activiste en France. Bluebell vient justement de prendre une participation dans le groupe de luxe Kering, selon des informations rapportées par Bloomberg. Participation non officialisée ni par l’AMF ni par le principal intéressé, ce qui sous-entend qu’elle s’inscrit en deçà du seuil statutaire de l’entreprise et du seuil de 5%.

En février dernier, l’activiste TCI était monté au créneau pour empêcher Atos de vendre sa branche d’activités digitales et de cybersécurité, Evidian à Airbus. Avec succès, manifestement puisque ce projet semble aujourd’hui tombé à l’eau.

A la peine en Bourse, Gucci dans le viseur

Bluebell, de son côté, est connu pour avoir mené de nombreuses batailles. Il a notamment milité (avec succès) pour le départ du PDG de Danone Emmanuel Faber en 2021, comme le révélait Challenges à l’époque. Il a plus récemment fait irruption chez le Suisse Richemont ou le géant du négoce de matières premières Glencore.

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Le fonds activiste n’a pas encore commenté cette prise de participation. Mais il est très vraisemblable qu’elle ait été motivée par le retard pris par le titre Kering en Bourse par rapport à ses homologues sectoriels. Si LVMH (actionnaire de Challenges) et Hermès affichent d’insolentes performances boursières ces dernières années, il n’en va pas de même pour Kering, pourtant à la tête d’un très beau portefeuille de marques de luxe, dont Gucci (qui représente la moitié des 20,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires du groupe français).

Sur cinq ans, l’action Kering ne s’apprécie ainsi que de 11% quand celle de LVMH grimpe de 194% et celle d’Hermès de… 250%. Pire : le titre s’échange actuellement aux alentours de 540 euros, alors qu’il caracolait à près de 800 euros en 2021.

Clairement, ce sont les performances de Gucci qui pénalisent le groupe dirigé par François-Henri Pinault. Celui-ci a d’ores et déjà décidé de prendre les choses en mains en poussant vers la sortie le patron de la marque depuis 2015, Marco Bizzarri, pour le remplacer de façon transitoire par Jean-François Palus, directeur général délégué de Kering, qui a pour mission de renforcer les équipes et les opérations de la marque.

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Le titre remonte après le départ de Bizzarri

Que peut encore demander l’activiste ? Parmi les pistes évoquées, une révision en profondeur de la stratégie de Gucci, une restructuration du portefeuille de marques avec d’éventuelles cessions, ou rapprochements avec Richemont. Et pourquoi pas l’admission d’un administrateur au sein du conseil d’administration (ce qui semble toutefois peu probable, surtout si l’activiste n’a qu’une faible participation).

D’ici là, la sortie de Marco Bizzarri a été largement saluée en Bourse : vendredi 21 juillet, l’action Kering affichait une progression d’environ 8% sur la semaine, la meilleure performance hebdomadaire du CAC 40, alors que LVMH (-4,15%) et Hermès (-5,7%) signaient les deux pires performances de l’indice sur la même période.

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