Après un licenciement économique, Bertrand, 40 ans, décroche une place de technicien polyvalent dans une maison de haute couture, à Paris. Sa fonction ? Être multitâche. Le Parisien gère les achats, les expéditions, la maintenance, organise les repas mensuels… “Je suis en lien direct et permanent avec la direction. Parfois je suis assistant de direction, parfois paysagiste”, assure Bertrand, qui travaille 37 heures par semaine et gagne 1.950 euros net par mois. Soit 250 euros de moins que lorsqu’il travaillait dans le bâtiment. “C’est aussi un confort de vie, je travaille moins d’heures qu’auparavant.”
Il n’empêche, ses revenus actuels ne lui permettent plus de faire face à la hausse des ses dépenses. “Le coût de l’école des enfants a augmenté donc je verse une pension plus importante à leur maman. J’étais déjà ric-rac, ça n’a pas arrangé les choses.” La pension, alors de 150 euros, s’élève aujourd’hui à 350 euros. À cela s’ajoute les pleins d’essence (140 euros par mois), l’abonnement Internet et celui du téléphone (22 euros), le péage (2 euros par jour), un prêt immobilier (800 euros par mois, pendant 17 ans), l’électricité (115 euros), l’eau (23,50 euros), l’assurance habitation (80 euros), la taxe foncière (650 euros)…
Ses économies utilisées pour combler ses dépenses
Depuis trois ans, il n’épargne plus rien. “J’avais quelques économies de côté, que j’ai utilisées pour combler mes dépenses. Aujourd’hui, je n’ai plus cet apport”, se désole-t-il. Ses sorties au restaurant ? Moins nombreuses. “Je suis passé de trois à un restaurant par mois.”
J’ai la sensation d’avoir échoué
Il achète peu de vêtements, aussi. “Ça commence à me faire peur. Mes fils grandissent, ils sont en internat, ça a un coût. J’ai un peu la sensation d’avoir échoué. Pendant des années, je ne regardais pas le prix des courses. Aujourd’hui, je fais attention à tout. Le prix du caddie moyen a augmenté. Avec 100 euros, on n’a plus rien.” Mais hors de question de rogner sur la qualité des produits. “En revanche, je n’achète que ce dont j’ai besoin. J’adore le chocolat, mais ça fait des mois que je n’en ai pas acheté, ce n’est pas un besoin.” Le point positif ? Sa conjointe prend en charge une bonne partie des courses alimentaires. ”Heureusement, sinon je ne pourrais pas suivre.”
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Une augmentation de salaire fortement espérée
Bertrand compte aussi sur une somme qu’il devrait toucher suite au décès de son père. “Je pensais investir ce montant dans la réfection du toit de ma maison, qui devrait me coûter entre 40.000 et 50.000 euros. Mais j’hésite de plus en plus. Il se peut que j’utilise cette somme pour vivre mieux chaque mois.”
Prochaine étape ? Négocier une augmentation de salaire. “Je songe à demander une revalorisation. J’aimerais pouvoir passer du net au brut, soit gagner 2.450 euros net. Cela me permettrait de mieux vivre. J’aime beaucoup mon job, je ne souhaite pas en changer. J’ai espoir, ma fonction est importante et je m’entends bien avec la direction. Je ne sais simplement pas comment aborder les choses”, confie-t-il.
Chiffres forts mensuels :
- Ce qu’il gagne : 1.950 euros
- Ce qu’il dépense : 1.950 euros
Chiffres clés du secteur du luxe :
- 16 maisons de haute couture en France
- Le marché de la haute couture est estimé à 11,5 milliards de dollars pour 2021, avec un prévisionnel de 13,5 milliards d’ici 2028 (source : Fédération de la haute couture et de la mode)
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