Le secteur du luxe touché à son tour par le ralentissement de l’économie

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Dans l’usine Hermès de Seloncourt (Doubs), le 4 octobre 2013. Dans l’usine Hermès de Seloncourt (Doubs), le 4 octobre 2013.

Le péril n’est pas dans la demeure. Mais la mauvaise conjoncture économique du troisième trimestre 2023 atteint, à son tour, le secteur du luxe. La publication des chiffres d’affaires des grands groupes français révèle un essoufflement de la croissance des ventes de sacs, tailleurs et parfums, chez les uns, et une chute, beaucoup plus sévère, chez les autres.

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A l’évidence, le rebond spectaculaire observé en 2022 est une histoire ancienne. Le cabinet Bain & Company et la fondation italienne Altagamma avaient déjà prévenu. « Après le record de 2022, le marché mondial du luxe devrait enregistrer une croissance de 5 % à 12 % en 2023 », estimait alors son étude sectorielle publiée en juin. LVMH a confirmé un « retour à la normale », le 10 octobre.

Le groupe de luxe, qui fait office de baromètre de l’industrie du luxe, avait publié un chiffre d’affaires de 19,96 milliards d’euros, réalisé en trois mois, cet été, soit 9 % de plus qu’au troisième trimestre 2022, à taux de change constant. Mais cette croissance est inférieure aux + 17 % enregistrés au premier semestre 2023. Les ventes de marques de maroquinerie et de mode du groupe fondé par Bernard Arnault n’échappent pas au phénomène : elles ressortent en hausse de 9 % au troisième trimestre, après + 20 % au premier semestre.

Mauvaise passe

L’atterrissage de Kering, son rival français, est beaucoup plus compliqué. Le groupe présidé par François-Henri Pinault a vu son activité chuter de 9 % au troisième trimestre 2023, à taux de change constant, pour atteindre 4,46 milliards d’euros. « Au-delà du contexte macroéconomique difficile et du ralentissement de la demande dans le secteur du luxe », les contre-performances du groupe français seraient liées à « l’impact des décisions visant à renforcer l’exclusivité » des marques du groupe Kering, explique son PDG, François-Henri Pinault, mardi 24 octobre, dans un communiqué.

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Kering est notamment pénalisé par la mauvaise passe que traverse Gucci depuis 2020, le « nouveau chapitre » qu’il y écrit depuis la nomination d’un nouveau directeur artistique, Sabato De Sarno, début 2023, et la « rationalisation » de sa distribution censée renforcer les ventes sous enseigne.

La marque de luxe, qui a représenté la moitié de l’activité mondiale de Kering en 2022, a accusé une baisse de 7 % de ses facturations au troisième trimestre, à périmètre et taux de change comparables par rapport à la même période l’année dernière. Gucci étant l’une de ses marques les plus rentables, cette contre-performance ne manquera pas d’affecter la marge opérationnelle du groupe français en 2023, a convenu la direction de Kering, mardi 24 octobre. D’autant qu’Yves Saint Laurent, autre importante filiale du groupe, présente de gros signes de faiblesse : au troisième trimestre, ses ventes ont plongé de 12 %.

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