Luxe : les ventes de Kering chutent fortement quand celles de ses rivaux (LVMH, Hermès, L’Oréal) ralentissent

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, Luxe : les ventes de Kering chutent fortement quand celles de ses rivaux (LVMH, Hermès, L’Oréal) ralentissent

Le secteur du luxe n’est pas à la fête. Et le groupe de luxe Kering encore moins. Alors que ses concurrents LVMH (+1%), L’Oréal (+4,5%), Hermès (+7,3%) ont fait état d’un ralentissement de la croissance de leur chiffre d’affaires au troisième trimestre, Kering a quant à lui affiché un recul de ses ventes qui plus est très important. Le chiffred d’affaires plonge en effet de 13% par rapport à la même période de l’an dernier, à 4,464 milliards d’euros.

Les ventes de Gucci ont chuté

Le chiffre d’affaires du troisième trimestre est même inférieur aux prévisions établies par Bloomberg et FactSet, qui tablaient respectivement sur 4,551 et 4,515 milliards d’euros. Sur les neuf premiers mois, les ventes sont en baisse de 3%, à 14,6 milliards d’euros. Sa marque phare Gucci a même vu ses ventes chuter de 14% au troisième trimestre. Exposé au marché chinois,

« Le troisième trimestre de 2023 était confronté à des comparaisons plus difficiles, car il était peut-être le meilleur trimestre en Chine l’année dernière – et toujours solide aux États-Unis et en Europe », expliquait récemment l’analyste de chez Bernstein, Luca Solca, dans une note.

« Cela dit, cela semble être un signe de poursuite de la modération, alors que les consommateurs reprennent leurs esprits après l’euphorie post-pandémique », ajoutait-il.

La clientèle chinoise « n’est pas nécessairement prête à soutenir la croissance comme elle l’a fait dans le passé », estimait il y a quinze jours une note du groupe financier Hargreaves Lansdown qui pense que la croissance en Chine est plus lente que prévue et la reprise de l’activité post-pandémique n’a pas l’envol espéré. Selon le groupe, « les consommateurs européens et américains normalisent également leurs dépenses ».

Dans ce contexte de ralentissement, Kering tente de redresser Gucci qui représente plus de la moitié des ventes du groupe et d’élargir ses possibilités de marché, comme en atteste le rachat de la marque de cosmétique Creed finalisé mi-octobre. Les ventes d’Yves Saint Laurent, qui depuis plusieurs trimestres représentaient les meilleures progressions du groupe, sont quant à elles en recul de 16% à 768 millions d’euros.

Malgré les difficultés, le groupe compte sur sa nouvelle organisation pour rebondir.

« L’organisation du groupe que nous avons mise en place en juillet nous permettra de mieux piloter nos Maisons dans les conditions de marché actuelles et de reconquérir nos positions et notre influence », a assuré le PDG François-Henri Pinault dans un communiqué du groupe.

L’homme d’affaires fait notamment allusion à la nomination de son bras droit et directeur général délégué Jean-François Palus à la tête de Gucci « pour une période transitoire ». Une opération commando pour redresser la barre.

« Il est là pour résoudre les problèmes à court terme (…) sa mission est de mettre en place de nouvelles bases pour Gucci, de remettre les choses sur la bonne voie et une fois ce travail accompli, la nomination d’un nouveau PDG pourrait être envisagé » mais « ce n’est pas encore une priorité », a expliqué mardi après Bourse, le directeur général adjoint en charge des opérations et des finances de Kering, Jean-Marc Duplaix,  lors d’un échange avec des analystes.

Jean-François Palus « connaît toutes les équipes en place chez Gucci. Il évalue rapidement la situation et renforce déjà l’organisation. Il a une bonne connaissance de ce qui doit être fait et pourra accélérer le rythme de l’exécution », a-t-il expliqué en rappelant le « rôle clé » qu’a joué Jean-François Palus il y a quelques années chez Puma.

La PDG d’Yves Saint Laurent, Francesca Bellettini, a également été nommée directrice générale adjointe de Kering, chargée du développement des maisons.

Maisons phare en berne

« On est dans une phase de transition », a reconnu le directeur général adjoint en charge des opérations et des finances de Kering, Jean-Marc Duplaix, lors d’un échange téléphonique avec les agences de presse.

Bottega Veneta baisse de 13% à 381 millions d’euros et les « autres maisons », qui comprennent la marque Balenciaga, sont également en retrait de 19% à 805 millions d’euros. « La croissance de Balenciaga est contrastée d’une région à l’autre », souligne le communiqué, tandis qu’Alexander McQueen, qui a changé de directeur de la création début octobre, « connaît un ralentissement ce trimestre ». Seule la division Kering Eyewear progresse de 31% à 333 millions d’euros, portée par les montures optiques, ajoute le communiqué.

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(Avec AFP)

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