Les Ateliers de Vitré fabriquent des sacs pour les plus grandes marques de luxe françaises

En 1951, la famille Texier fonde la maroquinerie éponyme à Vitré, en Ille-et-Vilaine. Suite à sa faillite en 2015, la référence du cuir en Bretagne est reprise par les Ateliers de Vitré. Elle est depuis en plein essor.

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Dans l’atelier de 5.000 mètres carrés éclairés de néons, les 150 ouvriers s’affairent devant des morceaux de cuir ou de toile qui deviendront des sacs de marques de luxe françaises. De la coupe à l’assemblage, tout est réalisé ici, rue de la Greurie, à quelques pas du centre historique.

En raison du secret des affaires, l’entreprise préfère cependant taire le nom de ses clients. Joris Toulet, le directeur, insiste sur la place de l’artisanat d’art : « Un article de maroquinerie, c’est un savoir-faire très manuel qui n’est pas automatisable. Pour un sac à main, c’est entre deux heures et six heures de travail cumulées. »

Une trentaine de postes créés chaque année

La reprise par la société Renaissance Luxury a permis de contrer les effets de la mondialisation. La maison mère avait déjà racheté des ateliers GL Bijoux en Ardèche. Depuis, les effectifs ont doublé, passant d’environ 80 employés en 2015, à 200 aujourd’hui.

La manufacture continue son expansion, comme le précise Joris Toulet, à la tête des Ateliers de Vitré : « On prévoit de croitre à raison d’une trentaine à une cinquantaine de personnes par an. » Le directeur ne cache pas ses ambitions : retrouver le taux d’emploi enregistré « aux plus belles heures » de Texier, jusqu’à 450 personnes.

Christine s'est reconvertie dans la maroquinerie à 57 ans, après une carrière dans le commerce.
Christine s’est reconvertie dans la maroquinerie à 57 ans, après une carrière dans le commerce. © Radio FranceMarie Maison

Les nouvelles recrues sont bien souvent des femmes en reconversion professionnelle. C’est le cas de Christine, 58 ans. L’ancienne commerçante a intégré la maison il y a un an. Pour elle, la maroquinerie, ça signifie « travailler de belles pièces, faire de très belles choses et satisfaire des clients ». L’ouvrière prend sa mission très au sérieux : « Quand on travaille pour le luxe français, on se doit d’être exemplaire dans son travail. Et c’est valorisant parce que quand on se dit  »le sac est magnifique et j’y ai participé », c’est enrichissant. »

« On tient à la transmission du savoir-faire en interne »

L’entreprise souhaite insuffler au mieux la passion du métier à ses employés. C’est pourquoi elle a créé sa propre école en 2021, Les Ateliers du savoir-faire. « C’est un métier d’excellence. » Virginie Balensy, responsable des ressources humaines et directrice de l’école, détaille : « C’est se former au métier de maroquinier polyvalent de luxe, de A à Z. On tient vraiment à la transmission d’un savoir-faire en interne, qui est l’héritage de la maison Texier. »

La formation théorique dure trois mois, suivie d’un an de contrat de professionnalisation. Le mode de recrutement est bien particulier : l’entreprise n’exige aucun CV. Mais, minutie oblige, les futurs employés doivent passer plusieurs tests portant sur l’habileté et la concentration. Le fleuron du cuir breton est bien parti pour renouer avec sa place historique dans l’économie locale.

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