Lorsque nous avions rencontré Manon Marcelot en mars dernier, la jeune femme avait créé sa marque depuis un an et venait d’aménager son atelier dans une partie de l’ancienne ferme familiale, à Noth.
D’importants retours depuis quelques mois
Forte à la fois de cet ancrage agricole et d’un solide parcours dans le monde du design parisien, elle lançait de nombreuses pistes pour imposer son concept audacieux : faire dialoguer les valeurs et les codes de ces deux mondes. Tranquillement, joliment, avec de la découpe et des coutures.
Quelques mois plus tard, plusieurs de ces pistes sont en train de déboucher. La toute première gamme de Marcelot, intitulée Cheptel, et qui intègre des pièces inspirées des fameuses blouses quadrillées des grand-mères et des cloches de vaches, ne passe pas inaperçue.
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La jeune créatrice a, par exemple, été contactée par une journaliste de Elle Québec. Elle a aussi été sollicitée pour intégrer le jury de son ancienne école, l’Ensaama(*) à Paris. Et dans le même esprit, par un étudiant en mode et images, de Nîmes, qui voulait faire un stage chez elle. « Avoir des demandes de la part de jeunes dont la mode s’inspire aujourd’hui, c’est une belle reconnaissance », avoue Manon Marcelot. Une façon de boucler la boucle.
Les 15 entreprises nommées aux Trophées des entreprises 23 2023
Pas de quoi se reposer sur les lauriers pour autant. Dans son atelier creusois, avec son stagiaire donc, la jeune créatrice met actuellement les bouchées doubles pour que sa gamme soit présente dans la prestigieuse boutique de la Villa Noailles. C’est là, dans le Var, qu’à lieu un festival de mode qui fait référence, mi-octobre. Elle y avait été repérée en 2021. Et y retourne donc avec sa propre marque.
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La collection Cheptel doit d’ici là être enrichie de nouveaux coloris et de nouveaux formats, tels ce sac à main qui se porte sous le bras, en cuir noir et surpiqûres jaunes, et dont l’idée originelle vient… des pneus de tracteurs.
Sortie de collection et activité freelance
Le packaging, lui-même, sera en tartan de ces couleurs-là. Manon Marcelot veut rayonner tout en restant fidèle à elle-même. « Je serai frustré de faire du business sans cette part de créativité », insiste-t-elle.
Mais ceci n’empêche pas cela. La jeune femme, qui a gardé une activité freelance en parallèle de sa marque, est aussi passée cheffe de collection pour de la maroquinerie masculine chez Brazier. Laquelle collection vient d’être admise dans le très célèbre magasin du Printemps Hausman à Paris.
(*) École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’art.
Trophée des entreprises de la Creuse 2023
Marcelot est nommée dans la catégorie « Elles rayonnent » des Trophées des entreprises de la Creuse 2023. Les inscriptions pour participer à la soirée des Trophées, à l’espace André-Lejeune à Guéret, seront ouvertes le 23 octobre.
Floris Bressy
floris.bressy@centrefrance.com
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