Cela fait trente ans que Paul-Emmanuel Reiffers imagine des événements pour les plus grandes marques de luxe : défilés, lancement de collections ou de produits, expositions… Des rendez-vous qu’il fait aussi vivre et voyager dans le monde numérique. Parmi ses clients, on trouve les fleurons du luxe français : Chanel, Cartier, Louis Vuitton, L’Oréal ou encore l’Opéra de Paris. Parti de rien au début des années 1990, il a bâti un groupe autour de plusieurs métiers : la communication numérique, les événements (via La Mode en Images, sa filiale qui organise des défilés), l’édition (il publie notamment le magazine de mode Numéro) et l’art.
Tout a commencé alors qu’il étudiait l’économie à la Sorbonne : entrepreneur dans l’âme, il décide d’organiser des débats et de faire venir des grands noms des affaires et de la politique. Il y va au culot : il appelle les secrétariats des grands groupes et explique avec aplomb qu’il va réunir plusieurs milliers d’étudiants pour écouter les grands patrons, alors qu’il n’a jamais fait cela ! « Quand vous commencez au départ, vous êtes obligé de prendre un risque, se souvient-il, amusé. Mais il faut ensuite assumer et assurer car si vous survendez et que vous ne tenez pas la promesse de la qualité, vous ne pouvez pas durer. » C’est la recette qu’il applique toujours dans ses affaires : ne pas promettre ce qu’il ne peut pas tenir. « Le luxe, c’est le temps long, la constance, la pérennité. C’est comme cela que je travaille, dans la confiance, sans survendre les choses, pour ne pas décevoir et construire une relation saine. »
Et ça fonctionne ! Son groupe réalisait 145 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, avant le Covid ; cette année, il atteindra les 200 millions. Paul-Emmanuel Reiffers vise le doublement dans les prochaines années grâce au développement international de son agence. « Les plus grandes maisons de luxe sont françaises, mais nos clients sont présents partout dans le monde. Et ils ont besoin de faire vivre localement leurs marques. » Avant, les campagnes de communication étaient pensées en France et déclinées dans le monde entier. Aujourd’hui, elles sont locales et produites sur place pour les différents marchés. « Ce qui a le plus changé en trente ans, c’est qu’on est passé d’un métier artisanal pour des petites maisons de luxe franco-françaises à un métier toujours artisanal, mais pour des entreprises qui sont devenues des géants des industries créatives. »
Sa recette dans les affaires ? Ne pas promettre ce qu’il ne peut pas tenir
Son développement – Mazarine est présent aux États-Unis, en Asie et au Moyen-Orient – sert donc avant tout à répondre aux besoins de ses clients français « avec des équipes locales qui connaissent parfaitement les différentes cultures et en garantissant, évidemment, la même qualité de prestation, de créativité et de production ». L’agence travaille aussi de plus en plus avec des marques locales dans chacun de ces marchés.
Évidemment, en trente ans, la vie d’entrepreneur n’a pas toujours été de tout repos. « J’ai commencé avec un simple téléphone dans un bureau prêté par un copain. Quand je me suis lancé en 1993, c’était la fin de la guerre du Golfe et le secteur de l’événementiel était pratiquement à l’arrêt. Mon tout premier client, c’était une école, l’ESCP, j’ai fait une plaquette pour eux. »
Dès la première année, il réalise 600 000 francs de chiffre d’affaires, l’équivalent de 600 000 euros d’aujourd’hui et il n’a pas cessé de progresser depuis. Avec quelques frayeurs tout de même, notamment au moment de la crise du Covid. « Post-Covid, on pensait qu’il y aurait de moins en moins d’événementiel. En réalité, c’est tout l’inverse : c’est reparti de façon exponentielle. Parce que, pour vendre une collection de haute joaillerie par exemple ou lancer un nouveau produit, vous ne pouvez pas vous contenter du numérique, vous devez faire un événement qui marque les esprits. Il faut créer le désir et, pour cela, les consommateurs ont besoin de vivre les choses. Le luxe ce n’est pas seulement un rapport de consommation, acheter un produit, c’est vivre une expérience avec une marque. » Paul-Emmanuel Reiffers prévoit de continuer à faire grandir son agence, notamment via de la croissance externe, en rachetant des activités complémentaires aux siennes. Et chouchoute ses « talents », ses quelque 500 collaborateurs qu’il voit tous passer chaque matin devant la porte de son bureau. situé juste à l’entrée de l’agence. « Ma plus grande fierté, c’est quand je rencontre un client et qu’il me dit : “Tes équipes ont été fantastiques.” Il n’y a pas meilleur compliment que d’entendre que ses collaborateurs sont talentueux et géniaux. » Le message est passé…
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