Le tourisme de l’extrême a un coût. Et pas seulement financier : depuis dimanche 18 juin, cinq passagers ont disparu à bord d’un petit sous-marin touristique de la compagnie OceanGate Expeditions qui les emmenait en expédition pour observer l’épave mondialement connue du Titanic, à 3 800 mètres de profondeur au large du Canada. Parmi eux, le milliardaire britannique de 58 ans Hamish Harding, qui s’était rendu dans l’espace en compagnie de Jeff Bezos il y a un an, et détient déjà le record du monde de plongée dans un sous-marin de poche, à près de 11 000 mètres de profondeur. Ces attractions touristiques de l’extrême ont la cote auprès des milliardaires, qui déboursent des sommes toujours plus faramineuses pour avoir accès à l’ultime dose d’adrénaline.
- La fascination pour les virées dans les profondeurs
Dans le cas de l’OceanGate Expeditions, les passagers du submersible nommé Titan avaient payé 250 000 dollars (environ 229 000 euros) chacun pour voir de leurs yeux l’épave mythique qui repose depuis 1912 à près de 4 000 mètres de fond, à 650 kilomètres des côtes canadiennes. Ce submersible de 6,70 mètres de long est doté d’une autonomie en oxygène de quatre-vingt-seize heures.
Il existe environ une trentaine de sous-marins touristiques en service dans le monde. Souvent situés dans les îles comme les Canaries ou Hawaï, la grande majorité d’entre eux ne descendent néanmoins qu’à quelques dizaines de mètres pour observer la faune locale, pour une durée d’une à deux heures et une centaine d’euros.
Mais certains veulent aller plus loin. En mai 2019, le richissime Américain et explorateur des fonds marins Victor Vescovo était devenu le quatrième humain à atteindre le point le plus profond de l’océan Pacifique à bord d’un sous-marin, dans le cadre d’une expédition dans la fosse des Mariannes, à 11 000 mètres de profondeur. Il avait lui-même fait construire le DSV Limiting Factor, et l’avait fourni en équipement scientifique pour le mettre à disposition des chercheurs, pour un coût total de 48 millions de dollars. Avant lui, le réalisateur du film Titanic James Cameron avait notamment entrepris la même expédition.
Les constructeurs de sous-marins ont rapidement repéré le filon. Depuis dix ans, la compagnie Triton propose de fournir aux ultra-riches des sous-marins « de loisir » à usage personnel, capables de descendre jusqu’à 1 000 mètres sous l’eau. James Cameron et le milliardaire américain Ray Dalio en sont notamment propriétaires, et sont même devenus investisseurs de la marque. Leurs modèles commerciaux quant à eux peuvent accueillir jusqu’à 66 personnes et descendent à 500 mètres maximum.
- L’industrie du tourisme spatial en plein boom
La fascination des hommes, et en particulier des milliardaires pour les voyages dans l’espace ne date pas d’hier. En 2001, l’homme d’affaires californien Dennis Tito avait été le premier touriste spatial, en déboursant 20 millions de dollars auprès de l’agence spatiale fédérale russe pour prendre part à la mission Soyouz TM-32.
Ce qui était une expédition unique et hors norme s’est depuis transformé en une industrie du tourisme de luxe. Entre le 27 et le 30 juin, la société du milliardaire Richard Branson, Virgin Galactic, lancera ainsi son premier vol commercial dans l’espace, qui devrait se répéter tous les mois, moyennant 450 000 dollars par passager. La compagnie se joint ainsi à la société du troisième homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, Blue Origin, qui a déjà envoyé à plusieurs reprises des passagers au-dessus de la barrière des 100 kilomètres d’altitude considérés comme étant la limite entre la Terre et l’espace, pour une durée moyenne de quatre-vingt-dix minutes à bord de sa fusée New Shepard. Depuis 2021, Elon Musk et sa compagnie SpaceX vont encore plus loin en proposant une mise en orbite de trois jours autour de la Terre, pour environ 50 millions de dollars par personne.
- Le grand retour des zeppelins de luxe
C’est le retour d’un moyen de transport aérien autrefois dédié aux plus nantis : les dirigeables, aéronefs portés par un ballon et propulsés par des hélices, qui avaient connu leur heure de gloire en tant que premiers avions long-courriers capables de relier l’Europe à l’Amérique à partir de 1919. Les voyages en zeppelins avaient été abandonnés après le traumatisme du crash du LZ 129 Hindernburg, détruit par un incendie lors d’un atterrissage en 1937, faisant 35 morts.
Depuis plusieurs années, la compagnie britannique Hybrid Air Vehicles promet le retour dans les airs d’un dirigeable à 40 millions d’euros et à l’empreinte carbone nulle, l’Airlander 10. Long de 100 mètres (plus qu’un Airbus A80), il sera selon l’entreprise capable de transporter 16 passagers sans un bruit sur plusieurs milliers de kilomètres, le tout dans des cabines luxueuses et pour un billet d’une valeur estimée de 20 000 à 30 000 euros. L’entreprise promet une mise en service d’ici à 2024. D’autres constructeurs ou compagnies de tourisme écologiques se sont joints au rêve depuis. L’avionneur Lockheed Martin travaille notamment sur plusieurs projets de ballons hybrides. Une start-up française, Flying Whales, a levé 30 millions d’euros fin 2019 pour un projet du même type, tandis qu’une autre start-up française, Euro Airship, compte développer un dirigeable long de 150 mètres, combinant voiles solaires, piles à combustible et hydrogène pour se propulser.
Cette chronique se veut produite de la façon la plus authentique que possible. Dans la mesure où vous décidez d’apporter des précisions concernant le sujet « Luxe » il est possible de d’échanger avec notre équipe. Le site plaisir-secret.fr a pour finalité de publier diverses publications autour du sujet Luxe communiquées sur la toile. Pour vous faciliter la tâche, plaisir-secret.fr vous produit cet article qui aborde le thème « Luxe ». Consultez notre site plaisir-secret.fr et nos réseaux sociaux dans l’optique d’être informé des prochaines parutions.