Football : pour Julien Mahé, la FAB Cup 2023 sera « un jubilé de luxe

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FAB Cup 2023 à Pontivy, samedi (12 h)

Vous faites partie de l’équipe-type de la saison en Morbihan. A quoi vous attendez-vous ?

Ce sera mon jubilé. C’est un jubilé de luxe que vous m’offrez ! Finir sur ça, c’est fantastique. Je conclus une carrière amateur honorable. Je joue en Ligue depuis tout petit. Je termine ma trentième saison. Je devais finir l’an dernier. Mais on descendait de R2 en R3 avec Languidic. Je n’ai pas voulu arrêter sur une descente. Comme c’était mon frère (Sébastien) le coach, il y avait en plus une attache particulière. On finit sur un maintien. Aller à la FAB Cup, cela me donne raison d’avoir fait une saison de plus.

Le prenez-vous comme une récompense ?

Oui. J’ai commencé le foot à cinq ans. Ce n’est pas une page qui se tourne, c’est un livre ! Toutes les connaissances de la vie, mes amis proches, c’est grâce au foot. Cela m’a apporté plein de choses au-delà du sport. Le foot a été le leitmotiv de toute une vie. C’est pour cela que c’est dur d’arrêter car cela va me manquer, c’est sûr. Mais physiquement, ce n’est plus pareil.

Julien Mahé vivra son dernier match samedi prochain lors de la FAB Cup à Pontivy.
Julien Mahé vivra son dernier match samedi prochain lors de la FAB Cup à Pontivy. (Photo Eddy Jastalé)

A l’annonce de l’équipe, vous avez été félicité sur les réseaux sociaux…

Oui ! Les gens sont contents pour moi. Ils savent que j’arrête. J’ai très très hâte et je vais essayer d’être à la hauteur de l’événement. Pour dire à quel point, le 17 juin, c’est l’anniversaire de ma filleule et je n’y serai pas. Je n’aurai donc pas tant que ça de famille présente à Pontivy. Mais ce n’est pas grave. J’apprécie la chance d’y être.

Vous attendiez-vous à être nommé ?

Cela s’est fait sur la fin de saison. Les deux matchs où je suis nommé, je mets un coup franc à la 91e à Ménimur (2-2). Le week-end d’après, je mets un autre coup franc de 30 mètres contre Saint-Avé (3-0).

Quel est votre parcours ?

Je suis formé aux JV Auray. Je suis allé ensuite à Pluneret, au Voc, aux Keriolets Pluvigner où on a fait monter la A et la B. Après, je vais à Auray avec Franck Royé l’année de la fusion, puis je fais deux belles saisons à Ménimur avec une ambiance incroyable. Mon frère a ensuite pris Carnac en DSE et m’a amené avec lui. J’y ai fait trois ans avant de retourner à Auray, Pluneret et donc Languidic depuis quatre ans. J’ai vu un peu de pays !

Julien Mahé vivra son dernier match samedi prochain lors de la FAB Cup à Pontivy.
Julien Mahé vivra son dernier match samedi prochain lors de la FAB Cup à Pontivy. (Photo Eddy Jastalé)

Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

Je n’ai pas fait de gros parcours en Coupe. Avec Carnac, on avait joué le Voc au 5e tour quand ils étaient en National (2013). Je mets le seul c.s.c. de ma vie sur ce match-là (1-5). Mais avant tout, ce sont les bons moments que je retiens. Avec Alex Sagot, on a commencé ensemble aux JV d’Auray et on s’est toujours suivi. Avoir été coaché par mon frère (Seb, 42 ans) et joué avec mon autre frère Nicolas (37 ans), ce sont des moments privilégiés.

Quelle relation avez-vous avec vos frères ?

Ce sont mes meilleurs amis. Avec Nico, on a deux ans d’écart. Mon père le suivait et Seb m’a quasiment toujours suivi. Il a eu un peu ce rôle de deuxième papa. Quand on était gamin, la maison était collée à un terrain de foot. Il n’en fallait pas plus pour bâcler ses devoirs. On a passé un temps fou avec les copains sur ce terrain-là. C’était foot, foot et foot. Mention spéciale à Seb qui a cru en moi toutes ces années. Ce n’était pas facile d’être le frère du coach. Il faut toujours prouver un peu plus qu’on mérite sa place. Il était exigeant avec moi en jeunes comme en seniors ! Forcément, cela m’a rendu service.

Que ferez-vous à l’avenir ?

Je me suis mis au golf il y a trois ans et j’atteins un niveau plutôt sympa. On m’a proposé d’intégrer l’équipe de mon club à Baden pour les championnats de France. Je vais aussi faire le 58 km de l’ultra-marin en juillet. J’avais fini le 180 km il y a deux ans. Et je vais suivre mon fils (Côme, cinq ans), qui va commencer le foot à Brec’h à la rentrée. S’il accroche, je le pousserai dans le bon sens. Mais je ne l’oriente pas. Il fait du tennis et se débrouille bien aussi. Je serai content s’il fait du foot bien sûr. Mais on ne le forcera à rien. Tant qu’il est heureux, c’est le plus important.

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