Héloïse a transformé le « château des tourelles » en hôtel de luxe à Mérélessart

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Elle s’appelle Héloïse Foulny, elle a 26 ans, et elle a désormais un château qui porte son nom, à Mérélessart (Somme).

Pas le château historique du XVIIIe siècle, non, mais tout de même : une grande bâtisse de la fin du XIXe siècle connue durant des décennies comme « le château des tourelles ».

L’ancien château d’Isaï Niquet

Bien avant de devenir le « Château Héloïse », le château des tourelles a été construit vers 1890 par Nicolas Isaï Niquet, un notable du village qui possédait une usine de textile non loin de là. L’aspect imposant de la bâtisse et ses tourelles témoignent de sa richesse… et sans doute de sa volonté de surpasser la grande maison de son frère située de l’autre côté de la rue. Isaï Niquet deviendrait maire de Mérélessart peu après. Cette rue porte d’ailleurs son nom.

Séduite par les tourelles

Ce sont d’ailleurs ces tourelles qui ont séduit la jeune femme.

Ses diplômes de commerce, de design et de marketing en poche, cette fille d’un promoteur immobilier de la région était à la recherche d’une bâtisse de charme à retaper et à transformer en lieu de réception.

On a cherché quelque chose plus près de la côte, mais c’est ici qu’on a eu un coup de cœur, pour ces tourelles atypiques et l’architecture. C’est un projet familial. Je n’aurais pas pu concrétiser ce projet seule.

Héloïse Foulny
Avant, après : le porche. Avec ses lignes claires, ses marches en marbre et ses murs de briques éclatantes, difficile de reconnaître le porche abîmé d'avant les travaux, dont les marches en béton se dégradaient inexorablement. L'ensemble a été entièrement refait à neuf, avec un escalier plus large et plus ouvert.
Avant, après : le porche. Avec ses lignes claires, ses marches en marbre et ses murs de briques éclatantes, difficile de reconnaître le porche abîmé d’avant les travaux, dont les marches en béton se dégradaient inexorablement. L’ensemble a été entièrement refait à neuf, avec un escalier plus large et plus ouvert. ©DR

Il y a eu l’investissement financier, évidemment lourd. Il y a aussi et surtout eu trois ans de travaux, pour… tout refaire, de la cave aux combles, en passant par les dépendances.

« On a tout créé », commente simplement Héloïse, qui s’est transformée trois ans durant en chef de chantier.

De la cave aux combles, tout a été refait

Ravalement de façade, construction d’une grande extension de 350 m2, transformation des caves en salles de jeux, rénovation des planchers et des peintures, réaménagement des quatorze chambres dans les étages…

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Depuis cet hiver, le Château Héloïse est devenu un hôtel de luxe.

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Et quand on s’interroge sur la présence d’un tel établissement dans un village rural d’à peine 200 habitants, Héloïse balaye cette interrogation.

Et pourquoi pas dans un village ? Mérélessart est bien placée entre la côte et Amiens, entre l’Angleterre et Paris. Et le calme des lieux est un atout pour la clientèle.

Héloïse Foulny
Avant, après : le bar. La première chose que l'on découvre en entrant, c'est ce bar, impressionnant avec ses lignes modernes et généreuses, et son étonnant vitrail, vestige de l'ancien hall du château. Difficile de reconnaître dans cette pièce l'antique cuisine purement fonctionnelle, dont il ne reste rien.
Avant, après : le bar. La première chose que l’on découvre en entrant, c’est ce bar, impressionnant avec ses lignes modernes et généreuses, et son étonnant vitrail, vestige de l’ancien hall du château. Difficile de reconnaître dans cette pièce l’antique cuisine purement fonctionnelle, dont il ne reste rien. ©DR

Pas d’inquiétude, donc, pour la jeune femme qui, après trois ans à superviser le chantier, a enfilé une autre casquette : celle de patronne et d’hôtesse.

« J’ai tenu à ce que le lieu porte mon nom. Mais cela implique aussi que je sois présente pour les clients », souligne-t-elle.

Un restaurant « bistronomique » d’ici l’été

Alors que les premiers clients sont arrivés, les derniers engins s’affairent pour terminer d’aménager le parc.

« On a pris un peu de retard avec les plantations en raison des intempéries, mais tout sera terminé pour les beaux jours », assure la jeune femme.

Pas question pour Héloïse de se reposer : elle sait bien qu’il va falloir encore du travail pour faire connaître le château en tant qu’hôtel et lieu de réception… puis en tant que restaurant d’ici quelques mois. « Un restaurant bistronomique », précise-t-elle.

Avant, après : les chambres. Hôtel de luxe oblige, un soin particulier a été apporté aux chambres, qui occupent les deux étages. Le vieux mobilier et l'antique papier peint ont disparu, au profit de peintures élégantes et lumineuses, et d'une décoration classieuse et confortable. Sans oublier le plancher, refait à neuf.
Avant, après : les chambres. Hôtel de luxe oblige, un soin particulier a été apporté aux chambres, qui occupent les deux étages. Le vieux mobilier et l’antique papier peint ont disparu, au profit de peintures élégantes et lumineuses, et d’une décoration classieuse et confortable. Sans oublier le plancher, refait à neuf. ©DR

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Garder l’âme du lieu

Pour autant, Héloïse mesure le chemin parcouru en trois ans. « ça a été trois années très riches qui m’ont énormément appris. Travailler en famille, notamment avec mon père, a été une belle expérience. Il a été de bon conseil. »

Réhabiliter cette vieille bâtisse s’est révélé un défi de taille.

Même si elle était plus ou saine, il fallait repenser les espaces, lui redonner un aspect moderne tout en préservant son cachet…

Héloïse Foulny
Avant, après : les caves. Avant le début des travaux, les vastes caves du château étaient purement fonctionnelles, servant de local pour la cuve à fuel et de débarras. Entièrement réaménagés, décaissés d'une vingtaine de centimètres, elles ont été transformées en salles de jeu et de repos particulièrement confortables.
Avant, après : les caves. Avant le début des travaux, les vastes caves du château étaient purement fonctionnelles, servant de local pour la cuve à fuel et de débarras. Entièrement réaménagés, décaissés d’une vingtaine de centimètres, elles ont été transformées en salles de jeu et de repos particulièrement confortables. ©DR

Héloïse tenait ainsi absolument à préserver les voûtes, la pierre, et même des vitraux qui ont été accrochés dans le bar.

« On a voulu garder l’âme du lieu, que ce soit dans le château ou dans les écuries, dont les huit box ont été transformés en chambres. », résume la jeune femme.

Quant aux fameuses tourelles, elles ne sont pas uniquement décoratives, puisque les minibars et dressings des chambres y ont été aménagés.

Le Château Héloïse est présent sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram), a sa chaîne YouTube et son site Internet : www.chateau-heloise.com.

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