Sa petite entreprise ne semblait pas connaître la crise. Selon nos informations, un homme, domicilié à Nice (Alpes-Maritimes), a été mis en examen, le 22 novembre, des chefs de « d’escroquerie en bande organisée », « abus de confiance », « blanchiment », « faux et usage de faux », et « falsification de chèques ». Une information confirmée par le parquet de Nice au JDD.
Âgé de 53 ans, il est soupçonné d’avoir multiplié les arnaques en proposant des échanges ou la vente de produits de luxe contrefaits. À l’issue de sa mise en examen, il a été placé sous contrôle judiciaire.
Les premières investigations remontent à l’année 2020. À l’époque, un homme se présente au commissariat de son domicile pour déposer plainte pour abus de confiance. Devant les policiers, il explique avoir pris attache, via internet, avec un collectionneur de montres de luxe afin de procéder à un échange de différents modèles de la marque Rolex, de valeur équivalente.
Après s’être mis d’accord, les deux protagonistes s’adressent leur précieuse marchandise par La Poste. Mais l’interlocuteur du plaignant, domicilié à Nice, lui indique finalement ne plus vouloir faire affaire avant de lui réexpédier un colis vidé de son contenu…
Les enquêteurs cernent rapidement le profil de l’escroc présumé, aux multiples casquettes professionnelles. Ce dernier se présente comme brocanteur, spécialiste de l’achat-revente, mais également dans l’import-export de marchandises diverses.
Très vite, les policiers établissent que l’aigrefin a enregistré, à son nom, une société, dédiée à « l’achat d’or, d’argent, de montres de marques, de bijoux », et à « la vente d’articles de joaillerie, d’articles d’horlogerie, et d’objets de luxe », basée sur la Riviera.
« Il est soupçonné d’avoir mis en vente des copies de montres de luxe ainsi que des faux lingots d’or et des contrefaçons de vêtements de marque, détaille une source proche de l’affaire. Cette enquête a connu un coup d’accélérateur récemment après le recueil des déclarations d’une ancienne gérante de paille de ladite société ».
Finalement interpellé à son domicile, le 21 novembre, le suspect a ensuite été conduit sous bonne escorte jusqu’à son coffre-fort détenu dans une agence bancaire d’Antibes. Là, les policiers ont saisi plusieurs contrefaçons, dont un lingot d’or et des montres de grandes marques ainsi que des armes de collection, des objets en ivoire interdits à la vente, des bijoux et des pierres précieuses. La valeur de l’ensemble de ses biens a été estimée à plus de 270 000 €.
Toujours selon nos informations, certains diamants et autres rubis n’ont pu faire l’objet d’une estimation au regard de leur rareté…
Au cours de sa garde à vue, l’escroc présumé s’est défendu en arguant avoir récupéré « une partie des pierres précieuses au cours d’un héritage », avant de nier se livrer au commerce de contrefaçons. Le même aurait certifié avoir accumulé ces divers bijoux et objets de valeur grâce à son goût prononcé pour la brocante qu’il pratique « depuis près de 30 ans ».
L’ensemble de ses biens ont fait l’objet d’une saisie au titre des avoirs criminels. Les investigations se poursuivent afin d’identifier d’autres victimes.
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